Paradis de lagons turquoise, de cocotiers indolents et de parcs marins aux espèces rares, mais pas seulement. Le pays connaît un nouveau souffle, palpable de la capitale Maputo à l’île de Mozambique.
Le Mozambique réserve ses plages de carte postale – lagons turquoise, plages farine, ondoiements des cocotiers… – aux initiés. Mais le paradis se mérite : il faut faire escale à Johannesburg, prendre un avion pour Vilanculos, au sud du pays, puis rejoindre par la mer l’archipel de Bazaruto, sanctuaire protégé par une aire marine et un parc national. Ici, seul le ballet des boutres sur l’Océan Indien, toutes voiles déployées, déchire l’infiniment bleu. Il suffit d’un masque et d’un tuba pour admirer, dans des eaux idéalement claires et chaudes, des cohortes de poissons outrageusement colorés. La croisière au large permet d’observer des dauphins, des baleines bosse, et même le très rare dugong, qui pâture dans les anses désertes.
Paul Gregg/Getty Images/iStockphoto
À mille kilomètres de là, au nord, l’île de Mozambique est elle aussi difficile d’accès, mais la plage et l’océan ont mis, déjà, le visiteur au diapason du pays – une voluptueuse nonchalance. L’île qui a donné son nom au pays est un caillou corallien relié au continent par un pont à sens unique, et la traversée, bordée d’eaux turquoise, est envoûtante. L’ancien comptoir, entre Lisbonne et Goa, tient sa richesse de l’or, de l’ivoire et des esclaves – près de 800 000 personnes y embarquèrent, déportées aux Amériques. Une histoire dont les empreintes demeurent dans l’organisation de la ville.
Julien Mignot
Malgré sa superficie on ne peut plus restreinte (3 kilomètres de long, 500 mètres de large), elle est scindée en deux parties. D’un côté, l’espace, les palais, les riches demeures d’armateurs ; de l’autre, les maisons basses séparées par des allées sableuses. L’île-capitale entame un long déclin quand, à la fin du XIXe siècle, elle perd son statut au profit de Maputo, mais elle s’offre aujourd’hui une seconde jeunesse, sans se travestir. Ses entrepôts et résidences sont rénovés en maisons d’hôtes, ses rues pavées, ses plages peignées. Mais toujours, sur ses places ombragées, de grands banians, une indolence et une quiétude qui invitent à une flânerie sans fin.
Le Mozambique avec Voyageurs du Monde
Trouver une belle adresse pour déjeuner sur Bazaruto, un bon club de plongée, rencontrer un historien sur l’île de Mozambique : le service conciergerie vous aide à aller plus loin.
Photographie de couverture : Getty Images/iStockphoto