Avec ses 2 millions de touristes annuels, le Panama est l'un des pays les plus visités d'Amérique Centrale (avec le Costa Rica). Panama City, Boquete, San Blas, de nombreux voyageurs sont sous le charme de ce pays splendide, entre la mer des Caraïbes et l'Océan Pacifique. Est-il dangereux de voyager au Panama ?
Trait d’union entre Amérique du Nord et Amérique du Sud le Panama joue aussi les passeurs entre Caraïbes et Pacifique. Ce petit pays ouvert aux quatre vents s’ouvre progressivement aux visiteurs. Et c’est tant mieux. Son image de paradis fiscal lui colle à la peau, les exactions de Noriega sont encore dans les mémoires ; pourtant le Panama a tourné la page. A la suite du scandale des Panama papers, et de la divulgation d’une masse d’informations inédites sur la finance offshore, provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, le pays, accusé par l’OCDE d’être le dernier grand bastion de l’évasion fiscale, s’est engagé en 2018 à échanger les données émanant de ses institutions financières. Cette levée du secret bancaire constitue une avancée considérable dans la lutte contre la criminalité – et pour le Panama, une mise aux normes qui est le moyen de s’insérer dans l’économie mondiale. Le business reste l’atout majeur d’une économie florissante, mais le pays a pris conscience de la richesse de sa vaste biodiversité, presque aussi diversifiée que celle du Costa Rica voisin, et qu’il entend protéger – l’écotourisme est désormais une priorité politique.
Mathilde Salmon
Panama City est la première bonne surprise du pays, cocktail urbain moitié Dubaï, moitié la Havane. Dès l’arrivée les univers se télescopent : la jungle enserre une capitale hérissée de gratte-ciel, des avenues aux allures d’autoroutes sillonnent les bords d’une baie ouverte sur l’océan Pacifique. Contrastant avec la skyline, la vieille ville, Casco Viejo surplombe la mer. Rues pavées, façades baroques et néoclassiques, balcons légers évoquent la splendeur passée de l’époque coloniale – on adore son charme suranné. Il est vivement recommandé de se perdre dans le quartier, en flânant entre les couvents, les églises surchargées de dorures et le théâtre qu’inaugura Sarah Bernard. Le canal de Panama, chemin le plus court entre Atlantique et Pacifique, creusé il y a plus de cent ans par Ferdinand de Lesseps pour relier les deux océans, est une merveille d’ingénierie. La navigation des gigantesques porte-conteneurs dans cette voie étroite enserrée de forêt vierge constitue un grand spectacle. Et à l’entrée du canal, témoin de la nouvelle préoccupation environnementale, le musée de la biodiversité, dessiné par Frank Gehry : abrités par une structure métallique multicolore, 4000 m2 d’expositions interactives pour présenter la biodiversité latino-américaine et les dangers qui la menacent.
Comment se déplacer au Panama ?
Il n’y a pas de problème majeur de sécurité en ville, si l’on excepte la conduite sportive – euphémisme – des Panaméens. Et il est fortement déconseillé d’emprunter les autobus affectés aux transports publics, anciens « school buses » américains, relookés par la RATP locale, réputés pour leur absence totale de normes de sécurité et leur dangerosité – ils sont surnommés « diablos rojos », diables rouges, c’est pour dire. Au besoin, vous emprunterez les taxis jaunes, avec une ligne en damier noir et blanc. Ils ne disposent pas de compteur : accordez-vous avec le chauffeur sur le montant de la course avant de monter à bord. Et précisez que vous ne souhaitez pas partager la course : ici, c’est une pratique courante. Un conseil de bon sens, tout de même, pour éviter tout risque de vol : n’emportez qu'une photocopie de votre passeport avec vous, et laissez vos documents originaux dans le coffre-fort de votre hôtel. Prévoyez des espèces : en dehors de Panama Ciudad, pas de distributeurs.
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Problèmes de santé au Panama
Côté santé, pas de paludisme – hormis dans la province du Darien, où vous n’irez pas (cf. plus bas). Contre les piqûres de moustique, un répulsif et des vêtements couvrant seront suffisants – mais indispensables pour se protéger d’autres maladies, comme la dengue. Vous n’irez pas dans la province du Darien : la zone frontière avec la Colombie est formellement déconseillée, en raison de la présence de trafiquants de drogue. En dehors de ce secteur, pas de dangers particuliers à signaler. D’ailleurs, le Panama est LA destination préférée des seniors expatriés, qui caracole en tête de tous les classements – il faut dire que les retraités y sont accueillis comme des rois ! … Ah si ! A la plage, soyez prudent lors de vos baignades : les courants marins sont puissants. Et en saison des pluies – de mai à décembre – évitez de vous baigner en rivière : le niveau de l'eau peut monter subitement. Dernière chose, méfiez-vous du soleil : le port d’un « panama » est indiqué. Ces précautions prises, vous devriez passer un excellent séjour !
Vincent Leroux
Nos spots préférés au Panama
Portobelo
Dans la province de Colón, au débouché Atlantique du canal, le village de Portobelo s’alanguit face à l’océan, se souvenant de son passé. Ses remparts et fortifications, leur batterie de canons témoignent de l’Histoire de l’un des plus importants ports d’Amérique pendant la période coloniale – c’est de là que partait pour l’Espagne la majeure partie des richesses amassées.
Boquete
Connue pour la clémence de son climat, Boquete est une petite ville qui se love au cœur d’une vallée escarpée, cernée de plantations de café et de vergers d’orangers. Au programme : excursion dans la montagne, rafting en eaux vives, visite de plantations de caféiers.
Parc national de Soberiana
La chlorophylle et les cris des toucans, les grenouilles qui s’époumonent, l’air saturé par l’odeur de terre humide : la forêt tropicale enveloppe de son manteau vert, et envoûte.
Archipel de Bocas del Toro
Sur toute la côte caraïbe, les populations antillaises se sont installées, parfois de gré, souvent de force, enrôlées pour la construction du canal ou dans les bananeraies. Ce sont les Jamaïcains qui ont insufflé aux îles de Bocas leur douceur de vivre : maisons de bois de bois aux couleurs acidulées, échoppes aux effluves de rhum, musique reggae. Et côté table, langoustes, poulpes, riz coco et bananes plantain. Les plages sauvages sont aussi le rendez-vous des surfeurs et des plongeurs – les récifs coralliens sont de toute beauté.
Archipel de San Blas
San Blas, c’est une nuée d’île de sable fin et frangées des mers parmi les plus pures du monde : près de 400 îles et leurs cocotiers ont essaimé le long de la côte caribéenne, dont 60 seulement sont habitées. Elles forment une province autonome gérée par ses habitants, les Indiens Kunas. L’archipel vit du commerce de la noix de coco, de la pêche, et du tourisme. Ce paradis sur terre a été épargné de tout complexe hôtelier. La meilleure façon de l’apprécier : en croisière, à bord d’un catamaran - baignade, plongée, snorkelling en vue !
Vincent Leroux
Avis de voyageurs au Panama
Voici quelques avis clients sur leur séjour au Panama avec Voyageurs du Monde :
« Des conseillers et un service de conciergerie exceptionnels qui nous ont permis d'atteindre un état de sérénité que nous n'avions jamais connu. Merci ! »
Marie – Septembre 2018
« Merci à Mary-Laure qui a été à notre écoute, et a su organiser ce voyage selon nos envies ; et toute l'équipe locale qui nous a suivi tout au long de notre voyage : Eric a été un excellent ambassadeur du Panama ! »
Alexandra – Janvier 2019
« Voyageurs du monde, c'est un service sur-mesure et des conseillers à l'écoute et hyper spécialisés. On a adoré aussi l’accueil sur place, très chaleureux ! »
Emmanuel – Juin 2019
Photographie de couverture
JESSICA SAMPLE