C’est l’un des grands mystères de la vie : pourquoi diable une valise qui fermait sans rechigner à l’instant du départ devient-elle indomptable le jour du retour ? Même si l’on ne fait que partir en vacances, la valise est le cordon ombilical qui nous relie à nos origines. Un monde clos où l’on enferme sa personnalité et qu’on empoigne avant de filer vers l’ailleurs.
Qui peut se vanter d’avoir maîtrisé du premier coup l’art de la valise idéale ? Depuis ce jour de 1852 où l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, embaucha le jeune Louis Vuitton en tant qu’emballeur-malletier personnel, l’art de faire ses bagages n’a cessé d’évoluer. Entre le défilé de malles-cabine des traversées en cargo et le fantasme du voyageur de partir un jour avec pour seul bagage une carte de crédit et une brosse à dents, il y a un monde.
Et plusieurs écoles : ceux qui jettent rapidement, une heure avant le départ, quelques chemises en vrac dans un sac en comptant sur le service de laundry de l’hôtel pour redonner figure humaine au magma ; ceux qui réfléchissent longtemps à l’avance, appliquent une méthode quasi scientifique pour ne manquer de rien !
Et si ces malicieuses valises refusent de se refermer le jour du retour, c’est à cause de l’air supplémentaire qui s’y est glissé ! Peut-être veulent-elles emporter dans leurs flancs un peu de ces parfums du bout du monde. Lorsqu’on les ouvre de retour à la maison, elles nous livrent cette dernière brassée d’odeurs comme une respiration volée, un délicieux petit flash-back. Quand la valise idéale devient malle aux trésors…
LES MEILLEURES ASTUCES DE NOS GRANDS VOYAGEURS
1 - Créer une liste de base et la conserver : elle servira pour les voyages suivants.
2 - Eviter de s’y prendre à la dernière minute afin de ne pas chercher fébrilement le précieux pull marine en répandant la totalité de l’armoire sur le lit alors que le taxi est déjà arrivé.
3 - S’y prendre en deux temps : d’abord réunir tout ce dont on pense avoir besoin. Y revenir le lendemain et se contraindre à en éliminer mathématiquement la moitié. Traquer sans pitié le pantalon dans lequel on n’est pas très à l’aise, le pull qui ne va avec rien, les chaussures chics qu’on ne portera qu’une fois.
4 - Jeter un coup d’oeil sur un site météo pendant que l’on réunit ses affaires ; c’est fou comme on a du mal à se projeter sous un autre climat et dans un autre décor. Cette méthode évite d’emporter trois paires de chaussures aux Maldives où l’on vit pieds nus ou d’oublier un imper pour l’Irlande…
5 - Ajouter une petite trousse d’indispensables médicaments (sans les boîtes, mais avec les notices !) et autres gris-gris : le seul remède qui marche sur votre migraine, des lentilles jetables, un somnifère… Bref tout ce qui peut gâcher la vie en cas de manque. Surtout penser à la recharger dès le retour pour pouvoir la glisser machinalement dans la prochaine valise.
6 - Sélectionner les vêtements dans une seule gamme de couleur. Ainsi tout pourra se combiner avec tout.
7 - Côté cosmétique : les mini-flacons en plastique pour n’emporter que la dose nécessaire et éviter de faire grimper la balance sous des kilos de produits inutiles. Traquer les doses d’essai à conserver pour les voyages.
8 - Pour l’aéroport, trouver le sac parfait qui permet de sortir d’un seul geste, à chaque passage de sécurité, passeport, ordi et trousse de toilette… Plutôt que de renverser son barda par terre sous les yeux de hordes excédées. Idem pour les chaussures faciles à ôter pour passer la sécurité.
9 - Ne rien mettre de valeur dans le bagage qui ira en soute. Surtout pas les clés de la maison !
10 - En cas de voyage ou de transit par les Etats-Unis, utiliser des cadenas homologués TSA. Sous peine de les retrouver fracturés par les agents de sécurité sans manières.
11 - Personnaliser sa valise avec un petit objet, un bandana, un ruban… reconnaissable sur la poignée, afin d’éviter de se retrouver avec la garde-robe d’un autre !
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