Cléopâtre, dieux à tête d’animaux et pharaons, sarcophages et momies : nul besoin d’être expert en égyptologie pour se laisser embarquer par un voyage en Egypte. Alexandrie, le Caire, puis la vallée du Nil, où l’on découvre les plus beaux sites archéologiques d’Egypte au fil d’une croisière sur le Steam Ship Sudan, dernier bateau à vapeur à croiser sur le fleuve, et où la majesté du paysage agricole rivalise avec la splendeur des sites, et enfin, la Nubie. Du nord au sud, des temples aux cités antiques, tous nos incontournables en Egypte.
- Alexandrie
- Les pyramides de Khéops
- Le Sphinx
- La nécropole de Saqqarah
- Le temple de Louxor
- Les temples de Karnak
- La nécropole de Thèbes
- La Vallée des Rois
- Le temple de Séthi Ier
- Le temple d’Horus
- Le temple Kom Ombo
- Le temple de Khnoum
- Le temple de Philae
- Les temples d’Abou Simbel
- Le musée égyptien du Caire
1
Alexandrie
Fondé au IIIème siècle avant J.C., le port d’Alexandrie devint rapidement une métropole de premier plan, avec sa bibliothèque d’une richesse légendaire, au rayonnement qui s’étend bien au-delà du monde méditerranéen. Ses sites incontournables : la vieille ville, la colonne de Dioclétien, le théâtre romain, la citadelle et les catacombes.
Konstantin Kalishko/Getty Images/Hemera
2
Le Caire
A Gizeh, les pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos dominent le site. Khéops, tombeau gigantesque d’un obscur pharaon, est la seule des sept merveilles du monde qui soit parvenue jusqu’à nous. A quelques pas, le Sphinx à tête d’homme, gardien de la nécropole depuis près de cinq mille ans, est le symbole éternel du pays. La barque solaire, qui fait passer du monde des vivants à celui des morts, est exposée dans une salle inondée de lumière, au pied d’une pyramide : c’est un prodige de l’architecture navale. Et il ne faut pas manquer, bien sûr, la découverte du musée égyptien du Caire, entièrement consacré à l’Antiquité. On y voit le trésor de Toutankhamon, et les beaux portraits du Fayoum.
A une heure du Caire, la nécropole de Saqqarah est l’un des sites les plus vastes du pays. Son histoire se confond avec celle de l’Egypte pharaonique : créée pendant la première dynastie, la nécropole reçut de très nombreuses tombes à partir du règne de Toutankhamon jusqu’à celui de Ramsès II. La diversité des types de pyramides permet de comprendre les expérimentations qui furent nécessaires pour aboutir à la pyramide lisse.
Le Sphinx - Armand Lagrange
3
Louxor
Ancienne capitale du monde antique, Louxor déploie ses merveilles innombrables sur les rives du Nil. Sur la rive est, les temples de Karnak, dédales de pierre aux proportions colossales, constituent une véritable ville dédiée à la triade thébaine : Amon, Mout, son épouse, et Khonsou, leur fils. Le temple de Louxor, élevé au Nouvel Empire, est l’un des plus majestueux sanctuaires de l’Egypte pharaonique, qui dresse élégamment ses colonnes sur les berges du fleuve.
Plantée de vergers et de canne à sucre, la rive occidentale abrite la nécropole de Thèbes et ses temples funéraires : dans l’Egypte ancienne, traverser le fleuve, c’est pénétrer dans le monde des morts, où Osiris accueille les défunts au jour du jugement. La Vallée des Rois abrite les tombeaux de Toutankhamon, de Ramsès III et des plus grands pharaons du Nouvel Empire. Dans la Vallée des Reines sont les tombeaux des épouses royales. La Vallée des Nobles rassemble les sépultures des gouverneurs de Thèbes, la Vallée des Artisans permet de découvrir l’art populaire funéraire des artisans de la nécropole royale. On admire aussi, sur la rive ouest, les colosses de Memnon, seuls vestiges du vaste temple dédié au pharaon Amenhotep III ; le temple d’Hatchepsout, et à Medinet Habou, le temple de Ramsès III.
Temple de Karnak - Zoé Fidji
De Louxor, on rejoint Abydos en 4x4, à deux heures de route de convoi sous escorte – on ne s’aventure jamais seul hors des sentiers battus en Egypte. Là, le temple de Séthi Ier exhibe des bas-reliefs extraordinaires.
A Edfou, au débouché d’anciennes pistes caravanières, le temple d’Horus, fils de Rê, est le mieux conservé d’Egypte. Entre Louxor et Assouan, posté au bord du Nil, le temple Kom Ombo date de l’époque gréco-romaines et se dresse sur des ruines plus anciennes. Il doit sa structure particulière – deux entrées et deux galeries autour d’un double sanctuaire – au fait d’être dédié à deux divinités : Horus et Sobek, le dieu-crocodile – après la visite du temple, on vous conseille d’ailleurs celle du merveilleux petit musée qui lui est consacré.
Temple de Kôm Ombo - Olivier Romano
4
Assouan
L’air pur, le ciel d’un bleu azur, la brise sur le Nil, les felouques qui voguent sur le Nil toutes voiles déployées, entre rochers de granit et îles luxuriantes : aux portes de la Basse-Nubie, Assouan est une ville douce, qui invite à l’imaginaire, et à un art de vivre très éloigné de la frénésie du Caire.
L’île Éléphantine, palmeraie surgie des eaux, abrite un grand champ de ruines dominé par le temple de Khnoum, datant de la période gréco-romaine. Le Nilomètre est un grand escalier descendant dans le fleuve, qui permettait de mesurer les crues. Un court trajet en bateau permet de rejoindre l’île de Philae, sur laquelle, au milieu des bougainvillées, le temple de Philae ouvert sur le lac Nasser, apparaît tel un mirage. Son environnement aquatique, sa façade monumentale font de cet édifice tardif, érigé à l’époque romaine, le plus élégants des temples d’Egypte.
Temple de Philae - Bertrand Rieger/hemis.fr/OT Egypte
5
Nubie
A 300 kilomètres d’Assouan, au cœur de la Nubie, les temples d’Abou Simbel à la gloire du grand pharaon Ramsès II, ont été creusés dans deux collines de grès faisant face au Nil. On est saisi par le gigantisme des sentinelles monumentales, sur l’un des sites les plus spectaculaires de la vallée du Nil.
On y découvre aussi le résultat de la plus importante opération de sauvetage archéologique jamais mise en œuvre : quand Nasser décide, à son arrivée au pouvoir, de la construction du haut barrage d’Assouan, pour réguler les crues du Nil pour l’irrigation et la production d’électricité, il ne se préoccupe pas des trésors archéologiques, condamnés à être submergés par les eaux du Nil ainsi détournées. André Malraux et l’égyptologue Christiane Desroches Noblecourt font campagne auprès de l’Unesco pour sauver les temples d’Abou Simbel. Découpés en 1049 blocs pesant chacun trente tonnes, les deux temples, construits en 1290 et 1244 avant J-C, vont être déplacés à 200 mètres de leur emplacement initial !
Temple d'Abou Simbel - Mauro Repossini/Getty Images/iStockphoto
›› L'ensemble de ces sites sont à visiter lors d'une croisière à bord de nos bateaux : Le Steam Ship Sudan ou La Flâneuse du Nil.
Par
MARION OSMONT
Photographie de couverture
SEBASTIEN ZANELLA