Nouvelle-Zélande

Visiter la Nouvelle-Zélande

Visiter la Nouvelle-Zélande

Volcan fumant, terres verdoyantes, forêts pluviales et plages tropicales, la Nouvelle-Zélande constitue un véritable temple de la nature, défendu farouchement par des habitants animés d’un idéal écologique sans faille. Un pays, fierté nationale, au même titre que leurs monumentaux All Blacks.

 

Vestige du super continent, le Gondwana, la Nouvelle-Zélande s’est détachée il y a des millions d’années pour vivre sa destinée au cœur de l’océan Pacifique. Sept cents îles, inhabitées pour la plupart, la composent, dont l’île du Nord, appelée aussi “Île Fumante” en raison de son activité volcanique ; l’île du Sud, rebaptisée “Île de Jade” tant la pierre semi-précieuse y abonde ; et Stewart Island, ou le paradis des oiseaux.

Sur ces terres verdoyantes, les appels de la nature sont incessants. Des sommets enneigés des Alpes du sud aux plages paradisiaques de la péninsule de Karikari, du bush gorgé de vie, d’eau et d’arbres ancestraux comme le kauri, aux steppes de tussack, des fjords élevés par les glaciers aux sounds grignotés par la mer, des volcans fumants aux immenses pâturages, et des espèces uniques comme le kéa, seul perroquet à vivre dans la montagne, ou encore le weta, une sauterelle aussi lourde que deux moineaux, (dont Peter Jackson a repris le nom pour ses studios de cinéma de Wellington) : ce temple de la nature, sublimé par des artistes, à l’instar de Grahame Sydney, est une source de fierté nationale que les Néo-Zélandais entendent bien préserver.

Bouquet de fleurs sur un rebord de fenêtre en Nouvelle-Zélande

Nuria Val & Coke Bartrina

 

Création de parcs nationaux, nommés “taonga” (“trésor” en maori), énergie renouvelable, lutte farouche contre le nucléaire (“No Nukes!”), leur prise de conscience s’affirme dans tous les domaines, à tel point que cet idéal écologique s’est transformé en un slogan national : “100 % pure New Zealand”. Le pays présente quelques dispositions à l’exception. Il est l’un des moins peuplés de la planète avec 4,5 millions d’habitants, pour une superficie à peu près équivalente à celle de l’Italie qui compte 61 millions d’habitants. “Crowded beach!” (“Plages bondées !”), s’exclament ainsi les Kiwis, quand seules trois personnes se prélassent sur la plage.

Végétation luxuriante en Nouvelle-Zélande

Cecilia Renard

 

Auckland ou “la Cité des voiles”

Vivre sur des îles avec pas moins de 15 000 kilomètres de côtes, dont 6 000 de plages, peut rendre exigeant. Pourtant, les plages ont souvent pour unique témoin des arbres à la tête rouge flamboyante, les pohutukawa, ou encore des lions de mer, voire quelques manchots. Elles peuvent aussi donner l’occasion de soins, comme à Hot Water Beach dans la péninsule de Coromandel, et sa source thermale à 65° C. D’autres plages sont chargées d’histoires…

 

Ninety Mile Beach

L’une des plages les plus longues du monde s’étend sur 90 kilomètres de long (55 miles) – et non pas 90 miles (145 kilomètres) comme son nom le laisse penser. Elle longe la péninsule d’Aupouri, la pointe nord de la Nouvelle-Zélande, et mène jusqu’à Cape Reinga. Le cap se mérite. Il surplombe la zone de rencontre entre les eaux du Pacifique et de la mer de Tasman. Une zone de grandes turbulences – le lieu est chargé d’esprits, selon les Maoris. Reinga signifie “les Enfers”. Il est aussi appelé Te Rerenga Wairua, “le lieu du grand saut de départ des esprits”. Les Maoris racontent que les âmes des morts se rendent au cap pour rejoindre l’au-delà. Le cap est également un site pour les surfeurs du monde entier, qui se rejoignent du côté de Ahipara, au sud de Ninety Mile Beach, et des glisseurs d’un autre genre viennent y dévaler en bodyboard les dunes de sable de Te Paki.

 

Kaikoura

À cet endroit, les cimes enneigées de Kaikoura Ranges se mirent de manière insolite dans l’océan Pacifique. La mer et la montagne réunies. Le spectacle est saisissant. Les baleines ont choisi de se reproduire et d’y mettre bas. À 180 kilomètres au nord de Christchurch (île du Sud), la péninsule de Kaikoura est considérée comme la capitale mondiale de l’observation des baleines. Son secret : une immense fosse de 1 500 mètres de profondeur, à cinq kilomètres du littoral, fait office de garde-manger exceptionnel. Kaikoura signifie “festin de langoustes”. Des cachalots vivent ici toute l’année, des baleines à bosse y viennent en juin-juillet et des orques de décembre à mars. Les plus chanceux y observeront aussi la baleine bleue.

 

« La Nouvelle-Zélande n’est ni une Angleterre des mers du Sud, ni un Tahiti où l’on prendrait froid entre un All Black et un tondeur de moutons. »

 

Fouettée par les vents, Karekare a été rendue célèbre par La Leçon de piano (1993) de Jane Campion. Une plage de sable noir, sans commune mesure. Aussi sauvage, belle, que dangereuse. Ici, le vent souffle parfois si fort qu’on le dit capable d’arracher les ailes des papillons. Une influence océanique incontestable balaie ces terres extrêmement effilées dont les seules frontières sont la mer. C’est donc sans grande surprise que ce pays, très tardivement colonisé par les meilleurs navigateurs, maoris puis européens, détient aujourd’hui le plus grand réservoir de marins du monde, ainsi que le record du monde du nombre de bateaux par habitants. Auckland, capitale du pays, a même été rebaptisée “la Cité des voiles”, où les yachts croisent nombreux dans ses deux ports.

Paysage bord de mer de la Nouvelle-Zélande

Terence Connors

 

L’Eden Park, le stade de rugby des All Blacks, aussi mythique que le Maracanã au Brésil, mobilise aussi de fervents passionnés. “Les All Blacks sont les monuments que l’on n’a pas”, rappellent les Néo-Zélandais. Longtemps considérée comme une extrémité lointaine, la Nouvelle-Zélande fait office depuis les années 1980 de terrain de jeu privilégié pour tester les nouveautés technologiques. Le pays fut ainsi le premier au monde à expérimenter le système de paiement électronique.

La Nouvelle-Zélande n’est donc pas une Angleterre des mers du Sud. Aoteaora (“le pays du long nuage blanc”, son nom en maori) n’est pas non plus un Tahiti où l’on prendrait froid entre un All Black et un tondeur de moutons. Les Pakehas (d’origine européenne) et les Maoris (d’origine polynésienne) qui y cohabitent, pionniers chacun à leur façon, stimulent surtout les capacités d’adaptation à la nature.

 

In the mood

Île du Nord ou île du Sud ? Les deux sans hésiter ! Trait d’union à l’extrémité sud de l’île du Nord, Wellington se distingue comme l’une des villes les plus accueillantes de l’hémisphère sud, souvent citée comme la “capitale la plus cool du monde” : décontractée, cosmopolite, gourmande, “Welly” a tout pour plaire. Avant de s’y arrêter, il faut avoir sillonné le nord, de la péninsule de Coromandel, aux airs de Suisse tropicale, jusqu’aux volcans de Whakapapa, randonner dans le parc national Tongariro, humer la surf attitude tranquille de Raglan et ses plages de sable noir. Puis, basculer d’un jet de ferry sur le ventricule sud du pays, jouer les aventuriers dorés dans le parc national Abel Tasman, retrouver un morceau d’Hexagone exotique à Akaroa, rêver sous les immenses blocs rocheux d’Arthur’s Pass, escalader, skier, sauter à l’élastique à Queenstown et finir, tout au bout du monde, sur les fjords monumentaux de Milford Sound.

Paysage Nouvelle-Zélande

Cecilia Renard

 

Photographie de couverture : Cecilia Renard