Flâneries le long du Danube

Un long week-end à Budapest

Ville duale, fille de Buda et de Pest, elle aligne ses palais, parcs, places et églises centenaires de part et d’autre du Danube. Ses multiples occupants passés ont laissé dans les rues de Budapest les stigmates d’une multiculturalité palpable à tout moment. Traditions, gastronomie et, bien sûr, architecture – Art déco, Art nouveau, baroque – en sont le reflet le plus évident. Exemple emblématique, le Parlement hongrois, posé sur la rive est du Danube, reflète sa splendide façade et ses flèches néogothiques dans les eaux fluviales. À l’intérieur, on glisse, interloqué, de halls infinis en majestueuses salles d’apparat. Côté plaine de Pest, la capitale nous abreuve de culture et d’histoire, avec de formidables ouvrages construits au gré des règnes et des passions : de nombreux musées, à l’instar du musée national hongrois, la basilique Saint-Étienne, le quartier juif et l’impressionnante synagogue de Budapest, la plus grande d’Europe. Mais aussi l’Opéra, promesse de soirées enchantées, et le Városliget, Central Park local – 120 hectares où espaces verts et étangs côtoient les musées et le château de Vajdahunyad. Un endroit où il fait bon flâner les mains dans les poches ou, l’hiver, s’élancer en patins sur l’étang gelé. À l’ouest du Danube, changement de décor : ce sont les collines de Buda, cousues de jolies allées champêtres. À l’extrémité du pont des Chaînes, suspendu sur plus de 350 mètres de long, trône le palais de Budavár. Résidence historique des rois de Hongrie, il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et abrite la Galerie nationale hongroise. Mais Budapest, c’est avant tout une ville en plein renouveau, bouillonnante de vie et de jeunesse. Cette effervescence, vous la retrouvez tout en couleurs et en odeurs aux halles centrales. Là, sur mille et un étals, le b.a.-ba de la gastronomie hongroise avec pour protagonistes récurrents paprika, túró – fromage frais –, aneth et foie gras. À tâtons d’abord, puis avec envie, on s’essaie aux lángos, des beignets salés recouverts de crème fraîche et de fromage râpé, ou encore au halászlé, une soupe de poisson traditionnelle.

Sur votre agenda

Pour vivre Budapest, il faut se perdre. Errer dans les rues de Pest, sur la rive orientale du Danube, dans l’ombre de la colline de Buda. Le pouls de la capitale résonne à chaque coin de rue, entre cafés bohèmes et façades centenaires. Et comme il est plus agréable de se faire accompagner, un guide privé, francophone et passionné, vous emmène de place en place, contant au passage des anecdotes étonnantes et des histoires d’un autre temps. Le Parlement hongrois s’impose soudain, silhouette blanche à la splendeur néogothique. Les billets pour la visite sont en poche, il n'y a qu’à en franchir le seuil. Puis se succèdent les édifices Art Nouveau, audacieux et fantasques. On remonte l’avenue Andrássy, jusqu’à la vaste place des Héros, esplanade semi-circulaire où trône le monument du Millénaire, hommage aux Magyars et à leur arrivée dans le bassin des Carpates. Derrière s’étend un lac artificiel. Et au-delà, les fameux thermes Széchenyi, de style néo-baroque. Les billets sont eux aussi en votre possession. Il ne reste plus qu’à choisir l’instant pour se plonger dans ces bains fumants, glacés et même houblonnés, se relaxer et décanter.

Votre adresse

L’hébergement que nous avons déniché pour vous se trouve au cœur du quartier de Józsefváros – le 8e arrondissement –, côté Pest. Juste en face de l’église jésuite du Sacré-Cœur, à deux pas du musée national hongrois. Jadis hôtel particulier d’un comte hongrois, le bâtiment du XIXe siècle dresse sur la rue d'imposantes façades néo-baroques. À l’intérieur, les motifs du XIXe jouent les contrepoints, tandis que le reste opte pour des lignes plus contemporaines et un design d’inspiration plutôt seventies chic.
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