Installation pour deux nuits dans un hôtel tout à fait central : on aperçoit la cathédrale de la piscine rooftop. L’atmosphère générale est à l’élégance bon chic bon genre, ce qui n’est pas sans agrément. La décoration s’autorise tout de même quelques jolies échappées contemporaines. Les chambres sont d’ailleurs partagées entre soies classiques et simplicité design. Pour les salles de bain, du marbre. Comme les journées musées et shopping sollicitent les organismes voyageurs, le hammam, le sauna et la salle de gym, bien aménagés, sont une ressource précieuse. Le restaurant propose, dans l’esprit de la maison, une cuisine de tradition très maîtrisée où la Méditerranée donne le ton. Toutes ces qualités justifieraient à elles seules ce choix, on relèvera néanmoins encore la grande prévenance du service, qui sait se montrer à la fois courtois, pertinent, efficace.
En option - Le Duomo et la Scala.
La cathédrale est sans doute le monument de plus célèbre de Milan. La mise en chantier s’est effectuée à la fin du XIVe siècle ; la fin des travaux a été réalisée cinq siècles plus tard. Exemple assez unique d’évolution continue du gothique à partir de lui-même. Etourdissant. Un peu à l’ouest, la Piazza Mercanti fut le centre de la ville médiévale. On y trouve le Palazzo della Ragione (XIIIe siècle), le Palazzo dei Notai (XIVe siècle) ou le Palazzo dei Giureconsulti (XVIe siècle). La Galleria Vittorio Emanuele II est, elle aussi, une espèce de cathédrale où le commerce du XIXe siècle avait ses rites. L’immeuble d’habitation Ca’ Brutta - la maison laide - date des années 1919-1922 ; elle permet de situer Milan sur la carte de l’architecture moderne. Comme aussi la gare Milano Centrale, inaugurée en 1931. Quant à la tour Pirelli, elle a été terminée en 1960 après quatre ans de travaux. Les musées sont nombreux, à commencer par la très belle pinacothèque de Brera. La Cène de Léonard de Vinci se trouve dans le réfectoire du monastère Santa Maria delle Grazie. Et la Scala n’est bien sûr pas le seul théâtre en ville. Et puis, il y a la mode. Et les écrevisses, la galantine, le risotto au safran, le minestrone, l’escalope à la milanaise, l’ossobuco, le fritto misto, les escargots et les grenouilles, l’anguille aux haricots blancs, etc.
Train pour Bologne. Installation pour trois nuits en plein centre, dans une maison bouton d’or, avec un beau jardin. Le passé de salon littéraire, artistique, politique n’est pas tout à fait passé. La décoration exprime un parti pris graphique qui autorise un jeu de variations profus et toujours juste. La palette de couleurs, matières, formes est très riche. Les bottes de cavalier pendant au plafond de l’une des chambres ne sont pas la seule surprise réservée aux hôtes. Ce côté spectaculaire de l’intérieur n’empêche nullement que l’on s’y sente à son aise et au calme. Les chambres - qui sont chacune mises sous le patronage d’une vertu : tempérance, justice, force, etc. - sont parfaitement équipées et confortables. Dans les parties communes, le kaléidoscope de formes et de couleurs ajoute un certain piquant au petit déjeuner ou au cocktail. Le chef donne des leçons de cuisine émilienne aux amateurs.
On explore peut-être d’abord la ville médiévale, en commençant par la Piazza Maggiore et ses environs. Sous son aspect actuel, elle date du XVe siècle. Plus ancien édifice, le palais du Podestat, XIIIe - le podestat était au Moyen Age le premier magistrat de la ville. Le Palazzo Re Enzo, Piazza Nettuno, apparut peu après (devant, la fontaine maniériste de Neptune évoque la domination pontificale sur le monde). Le Palazzo d’Accursio (XVe-XVIe siècles) abrite la collection d’art municipale. On y admire notamment la salle Farnèse, avec ses fresques historiques, et la chapelle décorée par Prospero Fontana (1512-1597). Ses commanditaires ont vu leur moyens épuisés par les grandes dimensions de la basilique Saint Pétrone (XIVe-XVIIe siècles) : le parement de marbre de la façade n’en couvre que le tiers inférieur ; mais l’église marque de la majesté et les fresques de Giovanni da Modena (1379-1455) illustrant la Divina Commedia de Dante impressionnent.
En option - Bologne gourmande.
Déjà prévu au programme - Les collines de Bologne à vélo électrique. Avec un casque sur la tête, on enfourche son engin et, à la suite du guide francophone privé, on passe la Porta Castiglione. On grimpe à travers les jardins Margherita - l’un des parcs populaires de Bologne - puis ceux de la Villa Ghigi et le Parco Cavaioni, jusqu’à un point d’éminence relative. Avec un vélo électrique, tout cela s’effectue sans grand effort. Dans des entours de vigne, d’oliveraies et de bosquets, vous profitez d’un panorama sur Bologne et ses collines, la plaine du Pô et la vallée du Reno - splendide. Et la sortie se conclut par une dégustation de produits régionaux dans une auberge du secteur.
Train pour Padoue. Installation pour trois nuits dans une belle demeure ancienne (que se fit construire un célèbre professeur de droit constitutionnel à la fin du XVe siècle) du centre historique. La maison ne propose que deux chambres, mais quelles chambres ! Vaste, lumineuses, exquisément meublées - dans le sens de l’histoire - et parfaitement équipées. Les literies sont superbes ; de beaux tissus imprimés mettent aux pièces une note de coquetterie aimable ; les parquets rendent des sons aristocratiques ; jusqu’aux salles de bain, dont l’esprit vintage contemporain complète bien le dispositif esthétique. Le petit déjeuner est servi dans la chambre. Depuis la pergola rustique, on contemple le jardin champêtre et fleuri, en attendant d’y faire quelques pas heureux en humaniste contemporain.
En option - Vérone et ses arènes ; voile sur la lagune de Venise.
Déjà prévu au programme - Les villas de la Brenta. Les rives du fleuve Brenta, entre Padoue et le sud de la lagune de Venise, sont occupées par de nombreuses villas palladiennes (construites par Andrea Palladio lui-même, ou dans le style qu’il avait développé). Bon nombre de ces maisons de campagne Renaissance, où l’aristocratie vénitienne se délassait des intrigues de la cité des doges, sont désormais classées au patrimoine mondial. Avec une guide francophone privée, on visite la villa Pisani, datant elle du XVIIIe siècle et abritant un musée : art et mobilier d’art des XVIIIe et XIXe siècles. Ensuite, votre guide vous introduit dans sa propre villa, pour un apéritif où s’évoque la civilisation gracieuse des Lumières italiennes.
Le palais de la Raison date des XIIe-XVe siècles, c’est l’ancien centre administratif et judiciaire de la ville. C’est aussi un beau morceau d’architecture. Tout comme le Palazzo Bo, où siège l’université depuis le XVe siècle. Il y a aussi la cathédrale et, bien sûr, la basilique Saint Antoine. Mais le plus extraordinaire monument religieux padouan est certainement la chapelle des Scrovegni, entièrement décorée a fresco par Giotto, XIVe siècle. Immense chef-d’œuvre et jalon dans l’histoire de l’art européen. Le jardin botanique est une autre merveille. Fondé par l’université au XVIe siècle pour soutenir les études de botanique, il est aujourd’hui le plus ancien jardin universitaire en activité. L’importance de ses collections et la beauté de ses aménagements ont incité l’Unesco à le compter au nombre des monuments de Padoue classés au patrimoine mondial.
Déjà prévu - Billet coupe-file pour la Capella degli Scrovegni.
Train pour Turin. Installation pour deux nuits dans le centre historique. On est ici au calme, dans une rue piétonne. L’hôtel est plein de charme romantique. Avec une British touch bien dosée. Dans les chambres, une literie supérieure, mais aussi des tissus imprimés délicieux et frais, des papiers peints bonbonnières cosy et réjouissants, de belles étoffes et une lumière filtrée d’une grande douceur. La salle à manger donne sur la terrasse-jardin. Lorsque le temps le permet, les tables sont dressées dehors et on profite dans le parfum des fleurs d’un plantureux petit déjeuner. Le spa, avec hammam et sauna, est confié à des équipes très pro. Et la belle piscine intérieure, ses peintures à l’antique et ses colonnes ont un petit côté péplum qui donne au bain un certain glamour. Pour les balades en ville, la maison loue des vélos.
Déjà prévu au programme - Turin, les incontournables. Vous êtes en Italie, il est temps d’aller à l’église. La Cattedrale di San Giovanni Battista (XVe siècle) est à la fois le temple principal de Turin et l’un des grands reliquaires du catholicisme, puisqu’elle abrite le Saint Suaire. Lorsque Turin remplaça Chambéry comme capitale des Etats de Savoie (XVIe siècle), il fallut un palais digne de ce nouveau standing - qui dut être reconstruit au XVIIe siècle. Le Nôtre, jardinier de Versailles, a en charge les jardins. Ajout encore d’un indispensable cabinet chinois, et voilà le Palazzo Reale ! Le palais Madame (XVIIIe siècle) est pour sa part un bel exemple d’aménagement baroque d’un édifice médiéval. Quant à la crème fouettée de chez Ghigo, que l’on se fait mettre dans une tasse de chocolat ou sur des meringues, elle est à commettre un péché de gourmandise dès la sortie de la cathédrale. Pour cela, vous êtes accompagné par un guide francophone privé.
