Sable blanc et hameaux perchés - La Sardaigne du nord au sud

Perchée sur sa crête granitique, Arzachena domine un littoral bordé de petites criques de sable blond. La région de la Gallura, agricole et vallonnée, abrite de nombreuses curiosités archéologiques, dont le célèbre Fungo, ce rocher en forme de champignon. Quelques belles réalisations humaines ont également résisté au temps, comme la basilique romane de Saccargia et la ville de granit de Tempio.
Au programme - Navigation en voilier autour des îles de la Maddalena. Embarquez à bord d’un voilier vers l’archipel de la Maddalena, érodé par les vents des Bouches de Bonifacio. Classé parc national, les sept îles et la multitude d'îlots qui le composent s'étendent sur 12 000 hectares préservés où la nature est reine. Les rochers de granit et les plages de sable blanc lui confèrent des airs de Seychelles, où la garrigue aurait supplanté les cocotiers. Escales, balades et baignades rythment la journée.

Direction l’ouest de l’île et installation pour deux nuits à Alghero. Là, au milieu d’un vignoble, trône une demeure historique devenue maison d’hôtes. Votre chambre a été minutieusement remise au goût du jour : décoration épurée, tons légers. En ouvrant la fenêtre, la Sardaigne authentique s'étend devant vous : les grappes de raisin mûrissent sous un soleil radieux tandis que l'air marin de la Méditerranée emplit les poumons. À pied, on rejoint aisément les ruines de la nécropole d’Anghelu Ruju, sublime vestige archéologique, ainsi que les caves historiques de la région. L’occasion est trop belle de goûter au vin local. Tout autour, plages de sable fin, forêts de pins et falaises abruptes sont autant de lieux propices à la paresse, aux balades et aux randonnées. À quelques minutes de route, le village médiéval fortifié d’Alghero est le théâtre d’une vie nocturne animée et l’endroit rêvé pour déguster homards et oursins préparés selon la tradition culinaire sarde.

Au programme - Alghero dans les pas d'un local francophone. Autrefois sous domination catalane, Alghero a gardé de cette période un important héritage, à tel point qu'elle est surnommée la "petite Barcelone sarde" – une partie de sa population est originaire de Catalogne et le dialecte alguérois, proche du catalan, est reconnu comme langue officielle. Au fil de la balade, qui se veut résolument informelle, on découvre l'univers médiéval de cette petite ville fortifiée aux étroites ruelles ainsi que les habitudes actuelles de ses habitants. Une véritable mine de informations et de conseils précieux pour la suite du voyage.
En option - Randonnée dans les environs d’Alghero.

Route pour Riola Sardo, près d’Oristano. L'itinéraire côtier qui relie Alghero au village multicolore de Bosa, à mi-chemin, fait partie des plus beaux de l’île. Sur environ 45 kilomètres, il longe des falaises escarpées bordées d’une eau d'un bleu si profond qu'elle semble irréelle.
À l’arrivée à Riola Sardo, installation pour deux nuits dans une ancienne ferme qui s’articule autour d’un jardin méditerranéen exubérant, débordant d’agrumes et de fleurs. Les vestiges du passé, tels que l’ancien four à pain, la meule et le pressoir, se fondent désormais dans le décor. Le moulin à huile, rénové, trouve même sa place dans le salon. Un élégant patio à arcades offre un accès aux différentes pièces de la bâtisse et aux chambres. La vôtre, douillette et accueillante, est parée de meubles anciens et de bibelots, reflétant un charme suranné typique de la campagne sarde.

Postée en plein milieu de la façade ouest de la Sardaigne, Riola Sardo borde les eaux du Stagno di Cabras et du rio Foghe. Son centre est à l’image des environs agricoles : authentique et paisible. Non loin, on gagne facilement le site archéologique de Tharros qui a conservé des restes de constructions romaines, dont un temple.
À voir, à faire - Se relaxer sur la plage de San Giovanni di Sinis ; déambuler dans les rues de la vieille ville d’Oristano ; grimper au sommet de la majestueuse Tour de San Cristoforo ; admirer les colonies de flamants roses qui prennent leurs quartiers d'été dans la lagune de Cabras...

La route descend en pente douce jusqu’à la pointe sud de l’île. Arrivée à Pula et installation pour deux nuits. L’établissement se compose de plusieurs petites villas entourant une piscine, idéale pour paresser sous le soleil et parfaire son bronzage. La vôtre est spacieuse et baignée de lumière. Les teintes de blanc et de taupe y créent une ambiance à la fois moderne et cosy. Une grande baie vitrée s’ouvre sur le jardin luxuriant, où des coins confortables avec des canapés moelleux vous attendent à l'ombre des arbres et invitent à se laisser bercer par la douceur du climat insulaire.

Si la lagune de Pula abrite une étonnante biodiversité – tortues marines, cétacés et avifaune variée – il serait dommage de réduire la région à cela. Elle renferme également les traces d'une histoire fascinante, à l'instar des vestiges de l’antique Nora qui fut l’une des premières cités fondées sur l'île par les Phéniciens avant de passer aux mains des Carthaginois puis des Romains. Il n'en reste aujourd’hui que des ruines, dont l’ancien théâtre qui accueille des événements culturels en plein air ainsi que des vestiges de temples et de villas dont les sols sont couverts de mosaïques superbement préservées.
À la carte - Cagliari dans les pas d'un local ; la ville souterraine décryptée.

Route vers la côte est et le golfe d'Orosei. Installation pour deux nuits au centre de Dorgali, dans une ancienne demeure seigneuriale datant du début du siècle passé. Bien qu’au goût du jour, les espaces conservent leur atmosphère d’antan avec des meubles anciens, des objets d’artisanat ainsi que des statues et tableaux qui évoquent l’opulence d’une époque révolue. Il n’y a pas de restaurant à proprement parler sur place, mais une cuisine est à disposition des hôtes quand on ne dîne pas directement à l’une des trattorie voisines. Depuis la terrasse panoramique, où l’on prend plaisir à savourer les petits déjeuners et l’aperitivo en plein air, la vue s’étend sur une grande partie de la ville historique.
Au programme - La vallée de Lanaitto en 4x4. En compagnie d’un guide privé, on traverse cette vallée cernée de falaises granitiques. La première visite est consacrée au village nuragique de sa Sedda 'e sos Carros, dédié au culte de l'eau et dont les constructions datent de l'Âge du bronze. La suite se veut davantage naturelle avec la grotte de Sa Oche. Les phénomènes karstiques y ont créé au cours des millénaires de nombreux bassins souterrains ainsi que des tunnels rocheux. Direction ensuite la source de Su Gologone, sur les pentes du Supramonte, où les eaux, d’une pureté rare, se sont patiemment frayé un chemin dans le calcaire.
En option - Randonnée à Cala Luna.

À ne pas manquer - Lorsque l'on tourne le dos à la mer, on découvre les villages d'Orgosolo et Mamoiada. Le premier est un véritable musée à ciel ouvert, affichant des fresques sur bon nombre de ses façades – plus de 400 œuvres portant des messages profonds et engagés. Le second est réputé dans toute l’île et même au-delà pour ses fameux masques, symboles du carnaval sarde. Une tradition dont le Museo delle Maschere Mediterranee retrace l’histoire. Et, au contraire, lorsque l’on fait face au littoral, la chaîne du Supramonte sculpte dans le golfe d’Orosei des falaises de grès et de porphyre qui s’affaissent en profondes criques à Cala Gonone ou Cala Mariolu et dessinent à Cala Goloritzé une impressionnante arche naturelle. Sur les hauteurs, les sportifs qui ne craignent pas l'altitude s’essaient volontiers au trekking. En contrebas, l’heure est aux pauses baignades, au snorkeling et à l’exploration des vastes cavités karstiques qui s’enfoncent dans les entrailles de la Terre, à l’image de la grotte de Bue Marino.