5 bonnes raisons de partir en Ecosse

L’ancienne ville industrielle a démoli ses cheminées d’usines et choisi un parti résolument contemporain lorsqu’elle incarna une capitale européenne de la Culture en 2013. Depuis, la ville est connectée au mode créatif. Les entrepôts de brique rouge sont devenus restaurants, pubs, boutiques et librairies. On se balade entre les galeries branchées du quartier de Merchant City ou du côté des friches industrielles du West End. Le musée des transports est un serpent de zinc imaginé par Zaha Hadid tandis qu’à côté, le Clyde Auditorium a été dessiné par Norman Foster. La première ville d’Ecosse est devenue une locomotive de la tendance, on appelle ce phénomène « le miracle de Glasgow ».

« Explore, rêve, découvre » écrivait Marc Twain, inspiré par son pays. Des montagnes presque vierges, une lande moirée de rouges, de jaunes et de mauves, des lochs de contes de fées, des châteaux hantés : l’Ecosse mérite son surnom de terre de légendes. Mais ce sont sans doute ses îles qui incarnent le mieux l’esprit écossais. Arran est un défilé de routes tortueuses et de cottages proprets, de ruines dramatiques et de châteaux cernés de jardins somptueux. Islay est un sanctuaire de calme. Et d’hédonisme : l’île compte huit distilleries, dont celle de Lagavulin. Quant à Jura, c’est un défilé de montagnes et de lande habitée par les hardes de cerfs… De quoi entrer de plain pied dans la légende.

L’hôtel Blythswood Square de Glasgow était autrefois le Royal Scottish Automobile Club ((point de départ du Rallye Monte Carlo de la grande époque), on dîne désormais dans l’ancienne salle de bal et on dort dans les chambres de ce 5* décoré de Harris tweed et réchauffé de cheminées. Edimbourg compte également de beaux édifices classiques, mais aussi des adresses plus contemporaines. L’hôtel créé par la célèbre marque de mode italienne Missoni, par exemple, traduit dans le design des lieux toute l’élégance de ses étoffes. Petites auberges cosy face au Loch Ness, manoir sophistiqué du côté de Pitlochry, ancien pavillon de chasse transformé en étape de charme ou magnifique demeure du plus pur style néo-gothique écossais à Helensburgh… Le choix est large. A la campagne, le voyageur est accueilli par la galerie des ancêtres, les repas sont pris dans l’imposante salle à manger et les fantômes font voleter les rideaux. Phénomène surnaturel ou effet du scotch généreusement partagé ?

En Ecosse, les routes sinueuses croisent des moutons broutant paisiblement dans les prés, des faisans traversant aveuglément la chaussée, des chevaux frémissants, des joueurs de cornemuse et des golfs à chaque virage. Il en existe près de 600, des prestigieux, mais aussi en quantité des parcours de campagne peu coûteux où il suffit de glisser son greenfee dans la fente d’une tirelire, pour se retrouver seul sur un fairway moelleux, en l’absence de tout signe de civilisation. N’est-ce-pas le comble du luxe ? Entre deux parties, il est facile de s’offrir un pique nique chic (c’est en Ecosse qu’il fut inventé), une petite randonnée à pied dans la lande ou de patauger dans une rivière pour pêcher le saumon.

L’Ecosse compterait une centaine de distilleries. Sans tomber dans l’addiction, c’est peut-être le moment d’éduquer son palais et de parfaire sa science alambiquée… Glenfiddich, Grants… Tous les grands noms sont là. Sur la route touristique du Nord, la distillerie Glenmorangie est posée à quelques encablures du célèbre Loch Ness. Elle possède ses propres sources d’eau et le plus haut alambic d‘Ecosse. A Côté de Glasgow, c’est Auchentoshan qui de distingue, pour distiller son whisky trois fois. En ville, le bar Pot Still aligne 300 références et attire les vrais connaisseurs. Quelques single malts raffinés et autres liqueurs au goût de tourbe plus loin, vous saurez de quoi vous parlez, en rentrant à la maison.