5 bonnes raisons de partir en Suède

La tradition suédoise du design incarne la simplicité et la fonctionnalité, avec ce petit supplément d’âme, cette touche d’élégance à laquelle on ne résiste pas. Stockholm reste définitivement la capitale du scandi-cool. Pour dénicher des trésors, on flâne dans le quartier de Skesppholmen, fief du musée d’art moderne et QG de la Design Week, on écume les galeries alternatives de Södermalm, triangle d'or des adresses branchées, on mate les trésors de la galerie Jacksons dans Sibyllegatan… Puis on se laisse dériver au fil des 57 ponts de cette cité-archipel pour échouer aux portes du nouveau et sublime musée de la photo, le Fotografiska, qui a pris la place de l’ancien bâtiment des douanes. Et pourquoi ne pas pousser jusqu’aux nouveaux éco-quartiers avant-gardistes ? Cette cité cosmopolite et discrète, ouverte sur le monde, est un régal de convivialité.

Peut-être parce que l’hiver dure longtemps et que l’on a le temps d’écrire, la Suède est un pays de romanciers. Stieg Larsson y a imaginé son Millénium, lançant la mode du polar mélancolique, Henning Mankell y a inventé l'inspecteur Wallander... . La petite ville d’Ystad, avec ses petites maisons médiévales à pans de bois aux tons pastel, propose d’ailleurs une balade dans les traces du célèbre policier. Dans les romans policiers de Camilla Läckberg, les enfants aux bonnes joues rouges courent dans la neige et les maisons embaument le roulé à la cannelle. Les îles suédoises qu’elle met en scène ont toutes l’air de sortir de contes, avec leurs chaumières de bois écarlate et leurs rues pavées. L’été, pendant la période des nuits blanches, la lumière ruisselle et éclabousse le paysage, l’hiver, quand le crépuscule s’allonge indéfiniment, les jeux d’ombre dessinent des tableaux abstraits, propices à l’imagination et aux frissons.

Ici, les enfants sont rois. Votre tribu adorera visiter le fameux bateau Ostindiefararen, un galion des années 1700 récemment reconstruit en utilisant les techniques de l’époque, avant de foncer à Liseberg, le plus grand parc d’attractions suédois. Vous épaterez les enfants en leur présentant les mastodontes de la ferme des élans et vous verrez leur tête lorsqu’ils glisseront en kayak au milieu des phoques. Les petits adoreront picorer avec les doigts un plat de boulettes à la confiture d’airelles pendant que vous vous régalerez de gravlax et c’est en famille que vous descendrez le fleuve Klarälven, entre forêts touffues, lacs étincelants et parties de pêche. Quant aux ados, ils se feront vite des amis !

Si vous poussez vers l’ouest jusqu’à Gotland, à trois heures de Stockholm, vous découvrirez une terre sauvage parsemée de fleurs indigo et vous comprendrez pourquoi la nature est le fondement de l’âme suédoise. Constitué à 80% de forêts, de montagnes, de lacs, de tourbières et de terres sauvages, ce pays fonctionne à l’inverse des autres : c’est l’homme qui est invité par la nature et non l’inverse. Partout, la Suède semble mener un corps à corps avec la mer et les arbres. On enfourche des vélos pour explorer la lande, on fait de ventrées de fruit de mers et de homards sur les petits ports. Et l’on saute d’une île à l’autre en empruntant des ferrys à vapeur, pour rentrer à la maison avec le plein d’eau pure et de grands espaces.

En Suède, l’accueil hôtelier est toujours associé à une solide conception du bien-être. Manoir vintage ou hôtel design : les propositions sont larges mais l’hospitalité toujours chaleureuse. A Stockholm, vous voici dans une maison de maître en brique à l’atmosphère chaleureuse et romantique, où les convives se sentent chez eux au point de passer des après-midi à lire près du poêle dans la bibliothèque en passant par la cuisine pour se servir un thé et une part de gâteau. Que vous vous arrêtiez au bord d'un lac, au sein de vastes parcs paysagés ou au cœur de villages pittoresques, vous êtes toujours accueilli "comme à la maison". Aimeriez-vous dormir dans un vieux hangar à bateaux reconverti en hôtel convivial ou dans l’un des « nids » de cet hôtel qui a caché ses chambres dans les arbres ? Dans un joli manoir entouré d'un magnifique parc et de jardins à l'anglaise ? Et pourquoi pas dans les ruines d’une usine abandonnée transformée par un photographe de mode en abri de béton sidérant, à l’extrémité d’une péninsule sauvage, dans un décor de bout du monde ?