Profitez de l'effet Brexit... avant le Brexit. La livre a plongé, rendant le voyage plus économique, profitons-en pour tester les grands whiskies, s'acheter un grand plaid, ramener pour le cousin un maillot officiel de Rugby. Et puis, les bruits courent : il faudrait un Visa pour aller en Écosse après le Brexit ? Les Écossais, qui ont massivement voté pour un maintien dans l'Europe, sortiraient du Royaume Uni ? Une chose est sûre : maintenant est le bon moment ! 5 expériences à vivre en Écosse avant qu’il ne soit trop tard.
1
Se balader dans les landes sauvages
Qu'elles sont belles, les landes écossaises. En toutes saisons, vertes et fleuries au printemps, pelées en été, rousses quand vient l'automne, piquetées de blanc en hiver... Qu'elles sont variées, roches à-pic ou collines rondes comme des seins, herbues, moussues, gavées d'eau, sèches et rêches. Ces paysages de matin du monde sont menacés. Par les crues qui s’accélèrent d'un côté, et par l’assèchement dû au réchauffement de l'autre. Chaque année, l’Écosse perd définitivement une centaine d'hectares de vasières et de marais salés, mangés par l'érosion, qui s'accélère avec les modifications de climat.
2
les Grands Dauphins de Moray Firth
La colonie de grands dauphins de Moray Firth, la plus septentrionale du monde, compte environ 130 individus. Avec le marsouin commun (dont il se régale à l'occasion), il vient souvent tout au bord des côtes d'où on le voit sauter et s'ébattre, élégamment. La décision du gouvernement britannique d'autoriser la prospection de pétrole et de gaz dans le Moray Firth, met en péril cette population de cétacés.
3
Aller taquiner Nessie
Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, mais pour le monstre du Loch Ness, ça urge ! Même les monstres ont une fin ! Nessie, c'est un moine irlandais qui l'a débusquée, il y a presque mille cinq cents ans. On l'a vue assez souvent, semble-t-il, dans les années 1930. En 2007, elle s'est laissée filmer par un passant, flirtant avec la surface du lac, mais n'a pas sorti la tête devant la caméra – peut-être se trouve-t-elle trop ridée, maintenant. Quelle est l'espérance de vie d'un monstre ? Si le monstre ne se montre pas, vous serez tout de même heureux d'être là, le lac est tout simplement sublime.
4
Se délecter d'un Haggis
C'est la célèbre Panse de Brebis farcie. Les légendes locales disent que, pour en faire une bonne, il faut qu'elle soit à base de Haggis sauvage. Le souci, c'est que le Haggis sauvage écossais, un peu comme notre Dahu, est difficile à débusquer : il vit sur les flancs des montagnes, et possède deux pattes plus courtes d’un côté afin de ne pas tomber. Pour l’attraper, il suffit de le prendre à contre-pied, on le surprend... il se tourne du mauvais coté et dégringole jusqu'au bas de la pente. L'Haggis sauvage, vous vous en doutez bien, a toujours été très rare, vous risquez fort de ne pas le trouver. Le problème, c'est que la panse de brebis farcie, provenant des espèces domestique est également en danger : un ingrédient de base du Haggis, c'est le poumon de mouton (eh oui : Miam!). Avec le réchauffement climatique, un vers parasite des poumons remonte vers le nord et atteint le cheptel écossais, les rendant impropres à la consommation.
5
Les cimetières historiques d’Edimbourg
En Écosse, le pays des châteaux hantés, les morts font partie de la vie. Cinq cimetières historiques sont dispersés autour de la ville et constitue un incontournable lors d'une visite d'Edimbourg. Leurs grandes tombes de pierre, datant du XVIIème au XIXème siècle, s'égrènent le long d'allées herborisées ; elle comportent les sépultures de tout ce qui fit la ville: avocats, poètes, forgerons, philosophes, tailleurs... Victimes des intempéries, ainsi que de vandalisme, les 5 cimetières anciens de la ville paraissent en sursis.