Presque partout en Mongolie, la steppe semble être inviolée. Mais, parmi les trésors qu'elle recèle, vie animale, culture ancestrale, un grand nombre est menacé. nos conseillers spécialistes vous livrent 5 idées d'expériences à vivre en Mongolie avant qu'il ne soit trop tard.
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Admirer un spectacle de Uran Nugaralt
Uran Nugaralt, en mongol, cela veut dire « flexion artistique ». On connaît mieux cet art unique sous l'expression de « contorsion mongole ». La tradition de ces danses très particulières remonte au XIIème siècle, et au XVème siècle Zanabazar, le dirigeant bouddhiste du XVe siècle, elle devinrent intimement lié aux statues de la déesse Tara. La contorsion mongole allie à la prouesse physique l'harmonie, le rythme, la beauté et la synchronisation. Calée sur de la musique, la durée de chacune des danses peut atteindre presque 10 minutes. Aujourd'hui, si les contorsionnistes mongols sont toujours considérés comme les meilleurs dans le monde du spectacle, la transmission de la tradition ne se fait plus, ou de manière avortée, mise à mal par le manque de moyens et la mondialisation – une mode pour des spectacles qui en oublient l'essence de cet art.
2
Contempler un manuscrit ancien
La Mongolie recèle près d'un million de manuscrits à religieux, essentiellement bouddhiques, vieux de plusieurs siècles, parfois de plusieurs millénaires, entassés dans les monastères, enveloppés dans des étoffes colorées, souvent séculaires elles-aussi, que le moine en fonction ouvrira doucement, pour vous les faire admirer. Certains sont sur papier, d'autres sur écorce ou sur soie, d'autres sont rehaussés d'or. Certains, vous le verrez bien, partent en poussière, ou sont mangés par les moisissures. Les besoins de répertorisation, d'entretien et de numérisation, afin de pérenniser cette collection unique, sont urgents. Mais le financement se fait attendre. Et les manuscrits rescapés des destructions sous le régime communiste continuent de disparaître.
Carolyn Drake/PANOS-REA
3
Débusquer un animal sauvage
La Mongolie, terre immense si peu peuplée, à l'abri de la pression démographique, du développement urbain et agricole si terrible pour les populations animales presque partout ailleurs dans le monde, devrait être le paradis des animaux sauvages. Eh bien, c'est tout le contraire ! Les mouflons d’Asie, les antilopes saïgas, les ours de Gobi, les panthères des neiges, ou encore les Khulans, les ânes sauvages d'Asie, sont en voie de disparition. Même les cerfs et les marmottes sont menacés. Le seul responsable est l'homme, qui braconne pour leur chair et surtout leur fourrure. En apportant une source de revenus différente aux populations locales, espérons que le tourisme animalier pourra inverser la tendance, pour tout ou partie de ces espèces.
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Écouter un Tuuli mongol
Le Tuuli c'est l'épopée du pays, une tradition orale protéiforme, composée de bénédictions, de panégyriques, de formules magiques, de récits, de contes de fées, d'interjections, de mythes et de chants, qui peuvent faire plusieurs milliers de vers, et raconte, à sa manière les épopées héroïques mongoles. C'est toute l'histoire du pays que racontent les tuulis, et au delà, elle transmet ses valeurs, sa culture, le sentiment d'Unité nationale, la fierté d'être mongol. Mais le nombre de formateurs d'une part, et d'apprentis d'autre part, diminue drastiquement, et avec le disparition de l'art du Tuuli, tout le système de transmission des connaissances historiques et culturelles disparaît.
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Découvrir les vestiges de la vallée de l'Orkhon
Nous sommes en Mongolie centrale, à près de 400 kilomètres de la capitale, Oulan Baator, le long de la rivière Okhon. Le bassin, moins aride que la plupart de zones du pays, a abrité les nomades depuis des siècles, qui y ont dessiné peu à peu les caractéristiques de leur mode de vie unique. De par sa situation, la vallée était aussi un lieu d'échange, entre les nomades de la région, mais aussi entre Orient et Occident. Depuis 60 millénaires, les hommes ont toujours occupé la vallée, et les mongols s'y sont installés après, entre autres, les Huns, les Ouïgours et les Khitans. En 1220, Gengis Khan y établit sa capitale, Karakorum. Et aujourd'hui, la vallée abrite de nombreux vestiges, sites mémoriaux turcs des VIe-VIIe siècles, vestiges de Karakorum et de Kharabalgas, la plus ancienne capitale ouïgoure. Erdene Zuu, le plus ancien monastère bouddhiste mongol existant, l'ermitage de Tuvkhun, le monastère de Shankh. Mais , outre les problèmes liés à la dégradation de la nature environnante, le manque de financement pour entretenir les temples, et les vestiges des villes anciennes et des tombes turques menace l'intégrité du patrimoine architectural.
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