Bordée par la mer adriatique, juste au nord de la Grèce mais préservée du tourisme de masse, l'Albanie est un secret bien gardé... Mais, loin d'être une "pseudo-Grèce", l'Albanie a sa culture, son histoire, sa personnalité unique. Une destination à découvrir de toute urgence ! Nos spécialistes Albanie vous font découvrir 5 expériences, à vivre lors d'un voyage en Albanie...
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Flâner dans "la ville aux mille fenêtres"
Inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, Berat, également surnommée la "ville blanche", fondée il y a plus de 2500 ans, témoigne de la richesse de l'histoire du pays, qui a vu se succéder Illyriens – les Albanais "de souche" -, Grecs, Romains, Goths, Huns, Bulgares, Slaves, Normands, Byzantins, Vénitiens, Ottomans et j'en passe. La citadelle qui domine la ville a été érigée 4 siècles avant notre ère. Plusieurs fois construite, déconstruite, reconstruite, elle a, à l'image de la ville, continuellement évolué, intégrant ses nouvelles influences. En résulte cet endroit magique, où s'égrènent mosquées, églises, ruelles moyenâgeuses, anciens réservoirs d'eaux, murailles crénelées, et ses maisons blanches aux toits de tuile presque plats, aux façades trouées de fenêtres, qui ont donné son surnom à la ville.
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Puis se faire les mollets dans "la ville aux mille marches"
Gjirokaster, elle, on la surnomme la "ville grise", à cause de ses maisons de pierre brute, sans brique, sans chaux, qui donnent leur personnalité à la ville. Et si, en arpentant la ville, ça monte et ça descend, l'architecture est si belle qu'on ne le sent pas passer. Et puis, les cafés innombrables appellent à faire des pauses, face au panorama des montagnes chapeautées de neige. Alors allez-y, perdez-vous dans les rues pavées qui serpentent dans la ville, le nez en l'air, admirez les tourelles un poil vaniteuses construites par les riches habitants de la ville, rentrez dans les villas ottomanes ouvertes pour les visites des voyageurs, et pour finir, allez flâner dans les méandres du vieux bazar, et régalez-vous d'un Kifki, le plat qui fait la fierté de la ville. Pépite de l'Albanie, la ville de Gjirokaster est inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité UNESCO.
Jonathan Grimbert-Barre
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Marcher dans la forêt jusqu'à "l’œil bleu"
C'est une petite marche tranquille, à peine un petit quart d'heure, pour atteindre ce site de matin du monde. La source dite de l’œil bleu, « Syen ri i Kaltër » en Albanais, est nichée en pleine verdure, au cœur d'une forêt luxuriante. La petite rivière qui l'entoure est d'un bleu turquoise cristallin, et soudain, elle plonge à près de 50 mètres de profondeur, devenant bleu intense, formant comme la pupille d'un œil. Pour des sensations toniques, vous pouvez piquer une tête. L'eau est fraîche et revigorante !
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Se prendre pour Andromaque à Butrint
Dans la tragédie de Racine, la ville s'appelle Buthrot. Mais c'est bien là que se situe le palais de Pyrrhus. Quelle histoire ! Fondée par la tribu grecque des Chaoniens, la cité devint romaine au premier siècle avant notre ère. Les Byzantins s'en emparèrent, suivis par les Vénitiens. C'est à la fin du Moyen Âge que la population abandonna la ville, la laissant retourner à la nature. Les ruines furent mises à jour dans la seconde moitié du XXème siècle, dégageant une porte de la ville, La "Porte du Lion", merveilleusement décorée d'un animal dévorant sa proie, une agora, un théâtre et des bains romains, une chapelle du Vème siècle, une basilique du vie siècle, une forteresse médiévale datant du XIVème siècle... Des ruines qui "parlent", sur un site inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité.
Laurie Elisa Petis
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Se frotter les yeux face à la statue de Georges W. Bush, en style réaliste-communiste
Jusqu'à la fin des années 1980, le régime politique albanais, d'inspiration stalienne, puis pro-chinois, avant de s'installer dans un isolationnisme total, s'est accompagné de l'esthétique artistique idoine, statues de bronze monumentales regardant vers demain, menton fièrement levé. Le régime n'est plus, le style est parfois resté. C'est ainsi que depuis 2011, à Krujë, un petit village proche de Tirana, en hommage à une visite de l'ex-président américain, une sculpture de trois mètres de haut, dans le plus pur style réaliste soviétique, représente Georges W. Bush, bras gauche, tel le petit père des peuples, au centre de la place portant son nom. Une vraie curiosité.