Tokyo : Précieux pétales
Au cœur du grand parc d’Ueno, à Tokyo, le discret Toshogu, l’un des rares sanctuaires shinto de l’époque d’Edo à avoir traversé les âges, abrite en avril (ainsi qu’en janvier) un trésor éphémère : la floraison d’une collection de pivoines, environ 70 espèces. Les fleurs de toutes formes, couleurs et parfums sont exposées telles des œuvres d’art. Protégées du soleil sous une ombrelle délicate au printemps ou un abri de paille en hiver. Un chemin habilement tracé le long d’une allée étroite permet d’admirer ce spectacle, soulignant le sens très japonais du détail et de la délicatesse.
9-88 Uenokoen, Taito City, Tokyo
Uruguay : dans le jardin du Diable
Il y fait divinement bon, au jardin du Lucifer. Six tables seulement, à l’ombre des arbres fruitiers. Petit éden orchestré par l’énergique Lucia Soria, qui a fait ses armes chez Francis Mallmann, chef star argentin ayant lui aussi un restaurant à Garzón. Allez savoir pourquoi ce carré de campagne attise les talents culinaires, le fait est qu’au bout de la piste Lucia manie délicieusement le piment et sert des gaspachos et une viande à se damner.
Chine : en aparté
Chengdu, capitale du Sichuan, navigue entre architecture ultramoderne et ruelles désuètes. Dans le quartier tradi-tionnel de Jinli, derrière une porte ancienne, la boutique Keju invite à choisir parmi de nombreuses variétés de thé (vert, noir, oolong...) puis à se diriger vers l’un des petits salons privés ouvrant sur une courette silencieuse. Là on apprend les gestes de la préparation avant de déguster le breuvage et un moment hors du temps.
Tokyo : le fond et la forme
Le concept store Roundabout, désormais déplacé à Shibuya, et son pendant Outbound, installé à Kichijoji, banlieue ouest de Tokyo, sont les deux hémisphères de Kazuto Kobayashi. Ce designer d’intérieur collectionne les objets du quotidien, anciens et modernes, utiles ou futiles. Il compare d’ailleurs Outbound à une “missive“ dans laquelle chaque objet occupe une place bien précise à la manière d’un mot, et Roundabout à un “journal“, pêle-mêle d’idées parmi lesquelles il fait bon fouiner.
Copenhague : couleur Nyboder
Construits sous le roi Christian IV à l'extérieur de la ville pour héberger les marins de la Royal Danish Navy et leurs familles, ces longs baraquements militaires constituent aujourd’hui un quartier résidentiel de Copenhague où il fait bon flâner. Nyboder affiche ses façades surannées au jaune caractéristique (variation d’ocre, de moutarde et de curry) organisées autour de deux rues principales orthonormées. On y bat le pavé... à vélo, en chemin vers la Petite Sirène
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