Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs fou amoureux de la Méditerranée. Pour celles et ceux qui veulent voir et sentir le temps se déliter lentement, d’îles en îles. Pour celles et ceux qui veulent, l’espace d’un long voyage, mettre leurs pas dans les traces des Perses, des Byzantins, des Chevaliers de Rhodes… Pour ceux et celles qui veulent visiter une île dont les femmes sont les uniques propriétaires foncières –en souvenir du culte antique d’Artémis à laquelle l’île de Leros était vouée. Pour celles et ceux qui aiment plus que tout l’idée de voyager en bateau. Pour ceux et celles qui savent compter jusqu’à treize ! Puisque les douze iles (Dodécanèse) de l’archipel sont finalement au nombre de treize. Pour celles et ceux tout autant épris d’Histoire que de farniente, de colonnes ioniennes, de colosses, que de criques cristallines et de plages de sable fin… Et tout simplement pour les amoureux des voyages et de la Grèce.
Ce que l’on y trouve, et pas ailleurs.
Et bien, d’abord, treize îles –ce qui est bien pour un seul voyage, non ? Le port de Laki sur l’île de Leros, avec ses bâtiments Art Déco. Cos et ses plages et ses criques semées d’églises orthodoxes, l’arbre d’Hippocrate, né sur l’île et père de la médecine. Rhodes et son port –assurément l’un des plus beaux du monde, sinon le plus beau…Rhodes et ses plaines, ses vallées, ses massifs montagneux. Rhodes et ses échoppes d’artisans, son air oriental de bazar. Rhodes et ses ruelles au soir, illuminées d’ampoules orangées. Rhodes donc, éternelle, sensuelle, magique. Et puis Patmos. Volcanique, sèche, tellurique adoucie. Patmos, où l’apôtre Jean rédigea au fond d’une grotte son Apocalypse. Patmos et les maisons aux façades chaulées de blanc, à Chora. Patmos et sa vieille ville byzantine au charme inouï.
Vivre un moment unique lors d’un voyage dans l’Archipel du Dodécanèse.
Le port se dessine au loin. Un couple d’oiseaux croise au dessus de la proue du ferry. L’air est doux, chargé de sel. Le soleil décline déjà, et le ciel prend une teinte d’un bleu profond. Il semble que l’on pourrait y plonger les mains comme dans un épais velours. Le Capitaine ralentit la puissance des moteurs et le bateau donne l’impression de glisser sur les flots. Pâle écume contre la coque, doux ressac, rythme hypnotique… Est-ce le ferry qui s’approche du port ? Non, c’est bien plutôt la sensation que c’est le port qui vient à vous, s’impose avec ce mélange unique de puissance et d’élégance au cœur du paysage. Le soir vient peu à peu. Alors se détache Mandraky. Alors se détache le sublime port de rêve. Veillé par les statues représentant un cerf, une biche, gardé par ses remparts, sa cité médiévale. Voici Rhodes…