Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs qui rêvent d’Afrique au Brésil ! Pour celles et ceux qui veulent revenir aux sources profondes, se mêler aux esprits sains... Pour ceux et celles qui savent bien qu’un voyage réussi est un voyage qu’accompagnent les esprits... Pour les voyageurs qui rêvent de visiter le monde d’à côté... Pour ceux et celles qui aiment la fête et danser... Pour ceux et celles qui n’oublient pas que cette terre fut d’abord celle d’esclaves arrachés à leurs racines... Pour les voyageurs qu’intéressent les vestiges vivants de la culture yoruba... Et pour celles et ceux aussi qui n’aiment rien tant que de ne faire rien –qui n’est pas ne rien faire ! Ceux et celles qui veulent flâner dans des ruelles anciennes, des quartiers inconnus, se laisser porter par des parfums, des mélodies, des rencontres... Pour les voyageurs qui veulent à la fois douceur et intensité...
Ce que l’on trouve, et pas ailleurs ?
Une culture à nulle autre pareille, et une musique pour l’accompagner... Là, à Bahia, se trouvent les racines vagabondes, qu’a chanté le premier Pierre Barouh : On m’a dit qu’elle venait de Bahia/ qu’elle doit son rythme et sa poésie à/ des siècles de danse et de douleurs/ mais quels que soient les sentiments qu’elle exprime/ elle est blanche de formes et de rimes/ elle est nègre, bien nègre dans son cœur/... Tout est dit, et c’est bien ce que l’on trouvera ici. Une forme sublime, joyeuse, et mélancolique aussi, de la samba. Et puis aussi des églises (172 église, précisément) chargées d’or, des musées, les parfums des acarajes, la rumeur de la rue, les couleurs... Un camaïeu, un mélange de populations, de cultures, harmonieux et permanents... C’est bien à Bahia que les voyageurs trouveront la meilleure définition du Brésil...
Vivre un moment unique
La pulsation sourde, sensuelle, habitée des percussions... Les corps soudain investis, possédés par un saint, un dieu, une déesse... Les orixas sont présents, ils palpitent dans les corps qu’ils visitent. Il faut absolument assister à ces cérémonies, ouvertes à tous, en l’église do Carmo notamment. Assister et participer à une messe de candomblé, découvrir quel est son orixe (son dieu totémique, associé à un élément naturel) personnel...Voir les fidèles connaître transes et états de grâce. Et puis observer aussi de quelle façon ce syncrétisme religieux imprègne la vie quotidienne. Ici, ce sont les saints qui décident. Le Dieu de l’Imprevu... Il existe 2500 terreiros (temples) à
Salvador de Bahia. Un saint vous attend. Il faut le suivre et l’écouter...