Prise en main de la voiture de location. Route pour Monteroni di Lecce. Installation pour trois nuits dans une masseria début XXe. Tout autour, oliveraies, vignes, bois de noyers. Le bâtiment est d’une belle élégance countryside, relevée de touches artistiques : couleur et style. Les pumi traditionnels (ornements en céramique) sont là, qui favorisent les bonnes influences. Les chambres ont d’appréciables dimensions et offrent tout le confort voulu. Ombre et douceur d’abord. Le petit déjeuner maison est pris sous l’auvent ouvert sur le jardin. Dans celui-ci, une piscine invite à se délasser. Au-delà du vieux mur, la campagne.
Déjà prévu au programme - Lecce et papier mâché. Le baroque de Lecce est aérien pour deux raisons au moins. Un calcaire qui se prête au ciseau et la levée d’une inquiétude : la bataille de Lépante a bloqué la poussée ottomane. Du coup, ça respire, ça volute, ça joue, ça ornemente. On est loin de la sévérité du baroque romain. Il y a de la faconde méridionale dans l’art du Salento. On voit cela en compagnie d’un guide francophone privé. Puis, on s’intéresse à une technique que les artisans de Lecce ont portée à son point de perfection expressive : la cartapesta, le papier mâché. La virtuosité de certaines statuettes est d’ailleurs héritière de la sensibilité baroque. Visite donc d’un atelier traditionnel, explications et réalisation d’une figurine à emporter.
Au sud de Lecce, Galatina permet d’approfondir sa connaissance du baroque méridional. L’église Saint Pierre et Saint Paul en est une expression très harmonieuse. En ville, portes et balcons ont profité du savoir-faire des tailleurs de pierre. Cependant, le plus remarquable monument de Galatina est sans doute l’église Sainte Catherine d’Alexandrie. Edifiée à la fin du XIVe siècle, dans un style roman des Pouilles déjà informé des nouveautés gothiques, elle est décorée de programmes de fresques splendides. L’influence franciscaine sur tout cela est certaine. L’ensemble n’étant pas sans résonnance avec celui de la basilique Saint François à Assise. En outre, Galatina - et plus précisément la Pasticceria Ascalone - revendique la création du pasticciotto, fameuse pâte sablée fourrée de crème pâtissière.
Route pour Noci. Installation pour trois nuits dans une autre masseria. On pourrait penser que la collision dans le jardin du carré net et bleu de la piscine et des toits coniques des trulli jure. Eh bien, pas du tout. Ces équipements s’accordent et procurent de l’agrément. La sobriété qui règne dans la maison doit à la pierre blanche une certaine onctuosité chromatique. Et la clarté des espaces. Des chambres à la chapelle, équilibre et confort. Le restaurant est installé dans une ancienne étable. Les mangeoires de pierre sont encore là. La cuisine est terroir, de nécessité. Tennis, vélo, yoga, la douceur se veut tonique.
Vous trouvez sans peine les sites fameux, comme Alberobello ou Ostuni. Par contre, soyez attentif à ne pas oublier la vallée d’Itria. Autour de Locorotondo, l’un des plus beaux villages d’Italie, les trulli sont nombreux. Les trulli ? Derrière leur architecture - mur de pierre sèche, voûte clavée et toit conique en lauze - qui les signale à l’admiration des esthètes, ce sont des bergeries, abris où hommes et bêtes se relayaient. Leur multiplication donne à la campagne et à certaines municipalités (dont Alberobello est la plus renommée) un aspect singulier. A Martina Franca, on retrouve le baroque de Lecce et une animation urbaine. La ville doit son nom à saint Martin de Tours. En France ? Oui, mais Martin lui-même était né en Hongrie. Ainsi va l’Europe. Ceglie Messapica enfin fut la ville de garnison des Messapes, peuple italique des Pouilles. Grosse cité alors, qui rivalisait avec Tarente. Aujourd’hui, on se perd avec bonheur dans les ruelles anciennes du bourg, on s’arrête sur les places, on lève le nez vers le château ducal.
En option - Les trulli d’Alberobello et les spécialités locales, avec un guide.
Route pour Bari et restitution de la voiture. Nuit en plein centre dans un hôtel au design contemporain assumé. Blanc et gris, transparences, lignes fluides, design international, on n’est plus dans les Pouilles de l’intérieur. Voyager, c’est changer. Néanmoins, cette approche graphique ne sacrifie en rien au confort, excellent. Certaines chambres disposent même d’un sauna particulier. La lumière entre partout. Et le matin, la colazione est excellente. Le jardin d’herbes aromatiques est vertical.
Bari, bien sûr, a beaucoup à offrir. On a le temps de voir les remparts du château normand ; la cathédrale Saint Sabin et la basilique Saint Nicolas, toutes deux romanes et immaculées ; le palais Mincuzzi, construit dans les années 1920 et qu’on pourrait qualifier d’architecture commerciale flamboyante.
En option - Bari en cyclopousse et fabrication des orecchiette.
Transfert privé à l'aéroport et vol pour Athènes, via Rome. Nouveau transfert et installation pour deux nuits sous l’Acropole, dans le quartier de Plaka. Votre hôtel est fonctionnel, confortable, animé de couleurs pop. Rien de pesant, un mobilier discret, des transparences. De la fenêtre de sa chambre, on aperçoit la célèbre colline. Laquelle chambre est tout à fait confortable et agréable à vivre. Petit déjeuner et repas légers sont pris dans une salle à manger claire. Le service est aimable et dispo. En fait, on jouit ici d’une tranquillité quasi provinciale, étonnant au centre d’une capitale si turbulente !
Déjà prévu au programme - Les agoras et Plaka. Au nord de l’Acropole, l’agora athénienne et l’agora romaine contrastent et se complètent. L’aménagement de la première a commencé au VIe siècle avant JC. Elle marque un certain transfert du centre névralgique d’Athènes de l’Acropole à la ville basse. Lieu de rassemblement cultuel, politique et commercial, elle gouvernait aussi l’espace de la cité : les distances se calculaient à partir de son autel des Douze Dieux. Au tournant du 1er siècle, elle était un brin encombrée. Aussi en construisit-on une seconde, l’agora romaine. L’artisanat et le commerce y firent florès et elle donna la mesure du temps, grâce à la tour des Vents, une horloge hydraulique monumentale. La visite se fait avec un guide francophone privé. Elle se termine dans les petites rues charmantes de Plaka, qui ont su s’accommoder de toutes les modernités sans perdre ni l’esprit, ni le sens de la mesure.
Transfert à l’agence et prise en main de la nouvelle voiture de location. Route pour le Péloponnèse. Nuit à Mystras, quelques kilomètres au nord-ouest de Sparte. Les oliviers entourent le domaine et en partagent le jardin avec des orangers. Les bâtiments de style traditionnel font ensemble un hameau, presque un village. Les intérieurs tirent un beau parti contemporain des pierres et des volumes du bâti. Chambres classiques, tout confort et agrément. Les deux restaurants pratiquent un cuisine méditerranéenne mais pas que d’excellent niveau. Pour se maintenir au sommet de sa forme : deux piscines dehors, une dedans, un spa, une salle de gym, des jacuzzis, un sauna et des courts de tennis en terre battue. On voudrait profiter de tout.
En option - Mystras, Sparte et le musée de l’huile d’olive.
Route pour Aréopoli. Installation pour trois nuits un peu au nord, au-dessus de la baie de Limeni. On a de l’hôtel et de ses terrasses une vue splendide sur la mer. Les bâtiments ont de prime abord une allure un peu austère de fortin, mais le soleil en dore la pierre et les intérieurs offrent de beaux espaces. Les chambres sont meublées avec une confortable et élégante simplicité. Pas de fioritures, mais des lignes évidentes. Un niveau d’équipement très satisfaisant. Ici, un sol de pierre ; là, un jacuzzi particulier. Une piscine extérieure pour tout le monde. Le restaurant propose des plats qu’inspirent le terroir et la tradition du Magne.
Les tours sont typiques de l’architecture du Magne, où l’on a eu la rancune tenace et la vendetta au long cours. Il fallait bien se garder. Vous en verrez pointer vers le ciel bleu lors de vos explorations des villages perchés. Vathia en possède plusieurs, qui font la renommée du bourg. Appuyée sur du marbre, la péninsule est d’une beauté austère : roche, maquis, chênes épars, oliviers. On y vient chercher une authenticité rugueuse et émouvante. A la belle saison, cependant, les fleurs sauvages couvrent les pentes. Ce que l’on ressent à aller par monts et par vaux est rémanent comme une vendetta, tiens. Ça reviendra bien longtemps après que l’on sera rentré. La grotte Vlychada permet de changer d’atmosphère. Les salles montrent d’impressionnants rideaux de stalactites. Un travail de fourmi à l’échelle géologique. Et puis, au dire des Grecs, la côte et les plages du Magne sont parmi les plus belles et les mieux préservées du pays.
En option - Kayak de mer dans le golfe de Messénie.
Route pour l’aéroport de Kalamata et restitution de la voiture. Vol retour.
