Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Argentine.
Le poète et compositeur argentin Enrique Santos Discépolo (1901-1951) définissait le tango comme “une pensée triste qui se danse”. Sur des notes de piano, violon et bandonéon, il exprime les amours déçues et les réalités sociales. Son langage, le lunfardo, argot des truands, a laissé son empreinte dans le parler de certains Argentins : les Portenõs, littéralement “les habitants du port” de Buenos Aires.
Mais oubliez la tristesse ! Rêvez plutôt du Perito Moreno, d’Ushuaïa, de Salta, de la péninsule de Valdes… De plus, les Argentins sont des êtres éminemment sympathiques. Cultivés, polis, généreux, portés à l’autodérision, probablement héritée de leurs ancêtres italiens (40% sont originaires d’Italie), ils vous recevront merveilleusement.
Dans ce pays exceptionnel, latin et nonchalant, vous anticiperez vos déplacements, notamment au moment de vous rendre à l'aéroport. Prévoyez d’arriver 2h30 avant pour un simple vol intérieur ! Les files d'attente peuvent être impressionnantes. Chacun ayant trop de bagages et négociant avec l’hôtesse le supplément… Dans le cas d’une location de voiture à récupérer à l’aéroport et si vous voyagez au moins à deux, organisez-vous pour que l’un retire le véhicule pendant que l’autre se charge des bagages. Une petite astuce pour gagner un peu de temps.
Dans votre valise, les vêtements devront être techniques ! À la fois respirants (vêtement “seconde peau”, surtout pas en coton), thermiques (pulls et polaires) et imperméables (+ coupe-vent, veste et pantalon type Gore-Tex ou assimilé), pour pouvoir appliquer la méthode dite des “3 couches”. Pour les chaussures, celles de randonnées restent les plus adaptées (montantes ou basses, selon votre confort et préférence).
Si votre voyage prévoit une parenthèse en Patagonie du Sud, ça sera : pantalon + couche isolante + imperméable, sans oublier gants, bonnet, écharpe… Dans le Noroeste : bermudas ou short + t-shirt la journée ; pantalon + couche isolante + imperméable le soir. À Buenos Aires, le climat varie de doux à très chaud, vos vêtements habituels pour la ville conviendront.
Quelle que soit votre destination, vous aurez besoin d’un adaptateur électrique universel. Et comme partout ailleurs dans le monde, vous garderez un œil sur vos effets personnels (les pickpockets de Buenos Aires, Cordoba et Mendoza sont assez habiles).
À Buenos Aires, l’app BA Cómo llego vous renseignera sur le meilleur itinéraire pour arriver d’un point à un autre en bus, métro, à pied ou à vélo. La ville met d’ailleurs des vélos à disposition via l’app EcoBici (payante pour les touristes et nécessité d’avoir une CB internationale pour s’inscrire).
Pour régler vos diverses dépenses, vous ferez du change. Notez que le taux officiel est désavantageux. Il existe donc le taux “blue” (www.euroblue.com.ar) : pouvant être jusqu’à deux fois plus intéressant, il permet d’augmenter considérablement son pouvoir d’achat ! Nous pouvons, si vous le souhaitez, organiser la venue d’un coursier de confiance à votre hôtel à Buenos Aires pour effectuer ce change (en euros ou US dollars).
Vous aurez également la possibilité de vous rendre vous-même dans des “cuevas” (“maisons cachées”), avec la contrainte de se déplacer avec beaucoup d’argent sur soi… À moins d’opter pour une agence Western Union que vous aurez repérée non loin du lieu de retrait souhaité (vérifiez les heures d’ouverture). Attention, l’attente au guichet peut être longue certains jours. L’app Western Union permet quant à elle de commander les devises au taux blue.
Il est important d’anticiper vos retraits selon vos besoins et de ne pas attendre de dépenser son dernier peso. D’autant que les distributeurs offrent une possibilité de retrait très faible, au taux officiel, et qu’ils peuvent parfois être vides durant le week-end. De plus, en Patagonie, de nombreux commerces n’acceptent pas les cartes bancaires.
Il ne faudra pas oublier non plus les pourboires : l’équivalent de 2€ pour le bagagiste et le voiturier, 2 ou 3€/jour/personne pour le chauffeur de bus touristique, 20€ par jour ou 10€ la demi-journée pour le guide privé, 10€/jour ou 5€ la demi-journée pour le chauffeur. Les chauffeurs de taxi, pourtant volubiles, n’attendent pas de pourboire. Les prix sont fixes partout : on ne marchandera pas.
Au restaurant, vous pourrez laisser 10% de la note sur la table. Ouverts à partir de 20 heures (les Argentins dînent à partir de 21 heures), les cuisines servent jusqu’à 23h/23h30 au plus tard. Avant cela, vous vous serez fait plaisir en dégustant les spécialités argentines : milanesa de pollo (issue de la diaspora italienne du XIXe siècle), accompagnée d’une portion de frites, de purée ou encore (plus rarement) de salade ; empanadas, petits chaussons farcis frits ou cuits au four ; cordero Patagonico, un des musts en Terre de Feu (du mouton) ; chimichurri, mélange d’herbes aromatiques coupées finement, d’ail, de laurier, d’origan, de vinaigre de vin, pour accompagner la viande préparée à l’asado…
En dessert, vous testerez les alfajores, petit gâteau composé de deux ou trois biscuits et d’une ganache ou le très sucré dulce de leche (confiture de lait), que vous ferez passer avec un grand verre d’eau (toujours embouteillée et payante au restaurant, où l’eau du robinet n’est pas servie).
Conduire en Argentine
- Les routes sont bonnes et bien signalées. En dehors des très grandes villes, il y a peu de circulation.
- Les codes doivent être allumés de jour comme de nuit. En cas d’oubli, les conducteurs en sens opposé vous le signaleront, tout comme ils vous signaleront les contrôles de police.
- La vitesse est limitée (mais les limitations sont peu respectées par les automobilistes locaux). Attention tout de même aux animaux pouvant traverser les routes.
- Alcool au volant : tolérance zéro.