Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Australie.
“Down under”, dans l’immensité de ce territoire baigné de soleil – carnassier, ce dernier impose une crème à indice de protection très élevé (50+) –, préparez-vous à être envahi par le “cool”. Ici, tout est plus tranquille, serein. L’expression la plus courante sur place n’est-elle pas “No worries” (“Pas de problème”) !? Pour que cette coolitude reste le fil conducteur de votre voyage, notez les quelques tips suivants.
À l’arrivée, vous devrez impérativement laisser vos denrées périssables dans l’avion et déclarer ce que vous apportez. La douane est assez stricte. Si vous avez un traitement spécifique, vos médicaments devront être dans leur emballage, accompagnés de l’ordonnance en anglais. Vous avez normalement droit à trois mois de prescription personnelle.
Les fumeurs, eux, se contenteront de vingt-cinq cigarettes maximum. Plus, ça serait trop.
On fume peu ici, et surtout pas sur les plages – interdiction pure et simple. Dans la rue, on ne fume pas davantage, et généralement pas à moins de quatre mètres de l’entrée des cafés et restaurants.
Ces derniers sont nombreux à appliquer le concept du BYO (pour “Bring Your Own”), qui consiste à venir avec sa propre bouteille de vin et à ne payer qu’un droit de bouchon. Les bonnes tables sont légion en Australie, pensez à les réserver bien en amont (certaines adresses sont complètes plusieurs jours en avance). Pas de dress-code spécifique : les Australiens ne suivent pas l’étiquette. Même dans les établissements les plus luxueux, la décontraction est de mise. Conséquence : le service n’égale pas celui de certains pays.
Sur toutes les cartes, vous trouverez le poisson emblématique local : le barramundi. À tester également (au moins une fois), la “vegemite”. Tous les Australiens ont été élevés à cette pâte à tartiner au goût si particulier. Aujourd’hui, le petit-déjeuner idéal (le “breaky”) se fait plutôt à base d’avocat : “An ‘avo’ on toast ?” Véritable institution, le petit-déjeuner (rarement inclus dans les hôtels) se savoure dans un petit café du coin, avec les locaux. Et comme tout ouvre très tôt en ville, vous pourrez le prendre dès 6 heures du matin.
Côté pourboire, vous pouvez ajouter entre 5 et 10% à l’addition. Pour le voiturier, une ou deux pièces de 2 dollars australiens (AUD). Quant au guide, si le service était excellent, laissez 50 AUD, moins si c’était juste normal.
Petite bizarrerie : les billets de banque sont en plastique ! Pratique pour aller à l’eau. L’élément est un incontournable. Trois millions d’Australiens font du surf ; les jours fériés (où tout est fermé), notamment le 26 décembre pour le Boxing Day, on profite de la plage en famille. Et on se baigne uniquement entre les drapeaux et sur des plages surveillées !
Vous pouvez vous procurer des espèces absolument partout jusque dans les épiceries, les pubs ou les “general stores” dans le bush. Il est toujours bien d’en avoir un peu sur soi, notamment lorsque l’on se rend sur des étapes reculées, au cas où le seul distributeur sur place serait en panne… Le change est au taux interbancaire, donc intéressant pour l’étranger de passage. Et si l’on peut tout payer avec sa carte de crédit, même une bière au pub, sachez que cela engendre souvent un supplément de 1,5 %, voire 2 %.
D’ailleurs, au pub, vous pourrez vivre une expérience intéressante, en cas de match de rugby par exemple : une règle implicite veut que si l’on accepte une tournée, on se doit d’en offrir une en retour. Vous êtes prévenu… Plus dangereux avec un match de cricket qui peut durer jusqu’à cinq jours ! À noter également : si vous êtes consommateur de bière, le “schooner” (425 ml) est la contenance réglementaire ici. Le cidre (“cider”) se trouve en pression (“on tap”), tout comme la bière. À savoir si vous souhaitez organiser un pique-nique (il y a des BBQ publics et gratuits un peu partout dans les parcs) : vous ne trouverez pas d’alcool dans les supermarchés, uniquement dans les “bottle shop”.
Tous ces nectars sont bien sûr à consommer avec modération. D’autant que vous serez amené à parcourir de belles et parfois longues routes en voiture (vous aurez fait faire un permis international avant de partir). Soyez précautionneux (le réseau internet peut s’éclipser en direction du centre du pays, pensez donc à vous munir de cartes routières), vigilant et respectueux : les limitations de vitesse sont draconiennes. La police est assez présente. Tout comme les kangourous et autres petits habitants de la faune locale ! C’est pourquoi vous éviterez de conduire de nuit dans les zones rurales et l’Outback, au risque de rentrer en collision avec un de ces marsupiaux. De jour, vous aurez loisir et plaisir à les observer (sans les nourrir toutefois).
En revanche, oubliez la voiture pour vous déplacer en ville. Il est difficile et coûteux de s’y garer, et stationner n’importe où – ce qui est interdit – n’est pas dans les mœurs locales. Au cas où, comptez environ 4 AUD de l’heure dans le cœur des grandes villes. Quand il est gratuit, dans le centre des petites bourgades, le stationnement est limité dans le temps (une ou deux heures maximum).
Par chance, les transports en commun sont parfaits (privilégiez les cartes de transport à recharger, notamment à Sydney et à Melbourne, plus intéressantes que les trajets à l’unité).
Il y a aussi les taxis : nombreux, propres, confortables. Les chauffeurs, courtois, enclenchent toujours le compteur et la course peut être payée en carte de crédit (avec une majoration de 1,5%). Le chauffeur n’attend pas de pourboire. Au mieux, arrondissez au dollar supérieur. Notez que si vous êtes seul, la coutume veut que vous montiez à l’avant (également possible si vous êtes quatre – avec trois passagers à l’arrière).
En Australie, si le civisme est roi – patience et politesse sont de rigueur –, la météo, elle, peut être imprévisible : ayez pêle-mêle lunettes de soleil, coupe-vent et vêtement de pluie. Pour fuir cette dernière, flâner dans un musée (ils sont tous gratuits) est une bonne option. Aventurier dans l’âme, coiffé d’un Akubra, le chapeau typique qui fait partie intégrante de la culture australienne, vous serez prêt à explorer le bush. Dans le Centre Rouge, entre novembre et mars, les mouches peuvent être présentes : prévoyez une voilette à mettre sur votre chapeau.
Bon voyage !
Info + Prendre la route actuel :
- Conduite à gauche ! Les ronds-points sont à prendre dans le sens des aiguilles d’une montre.
- Dans l’Outback, on ne roule pas la nuit. Les nombreux kangourous qui traversent les routes présentent un réel danger pour vous et la voiture.
- Ayez toujours sur vous votre permis de conduire national en cours de validité, ainsi que le permis de conduire international (qui est la traduction officielle en anglais de votre permis de conduire national). Ils doivent être présentés lors du retrait du véhicule auprès du loueur et des contrôles de police. La demande (gratuite) de ce permis de conduire international (valable trois ans) doit être faite en ligne avant le départ. Le délai avant obtention peut aller jusqu’à trois mois, il est donc nécessaire de s’y prendre le plus tôt possible.
- Garder un œil attentif sur les panneaux routiers, notamment ceux indiquant les prochaines stations-service. Les distances sont immenses. Si votre voyage comporte de longues étapes, il est nécessaire de prévoir de l’eau et de la nourriture en cas de panne, notamment dans les régions désertiques.
- Dans le désert ou la région des Kimberleys, seuls les 4x4 sont admis. Il est important de s’informer de l’état de ces routes et pistes et de la météo avant de les emprunter. Si vous roulez en berline ou en camping-car, ne circulez que sur les axes principaux bitumés.
- Si vous êtes amené à rouler sur des pistes ou des zones particulièrement cahoteuses, votre conseiller vous aura probablement soumis un devis de contrat d’assurance avec rachat de franchise pour la location de votre véhicule. Si ce n’est pas le cas, le loueur sur place pourra vous le proposer. Comme toute assurance complémentaire, le rachat de franchise est facultatif (d’autant plus si vos garanties personnelles sont suffisantes). Mais la prudence est mère de toutes les vertus : n’hésitez pas à refaire un point selon votre type de séjour, la durée de la location, le modèle de votre véhicule, etc.