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Fête nationale
Calendrier des fêtes
1er janvier : Nouvel An.
6 janvier : Epiphanie.
Fin mars ou début avril : Pâques (dimanche et lundi).
1er mai : fête du Travail.
Quarante jours après Pâques : Ascension.
Cinquante jours après Pâques : Pentecôte (avec le lundi).
8 juin : Fête Dieu.
15 août : Assomption.
26 octobre : fête nationale.
1er novembre : Toussaint.
8 décembre : Immaculée Conception.
25 décembre : Noël.
26 décembre : Saint Etienne.
Histoire
Culture du Mondsee, culture rubanée, culture lusacienne, culture des champs d’urnes, culture de Hallstatt, royaume celte du Norique : la préhistoire de l’Autriche était un carrefour. Elle appartient à un vaste domaine de civilisation alpine. Vers l’an 40 de notre ère, par la création de la Provincia Noricum, la frontière de l’empire romain est portée au Danube. Une voie est mise en chantier, qui relie la nouvelle province à l’Italie par le Brenner. Au IIe siècle, le Norique est divisé en Noricum ripense - vallée du Danube - et Noricum mediterraneum - région alpestre. A partir du IVe siècle, les peuples germaniques vont et viennent. Ce qui déclenche un processus double : dislocation de l’administration romaine, mais romanisation des nouveaux venus. Le Norique s’en ressent. Lorsque s’esquisse le Moyen Age, les Bavarois sont avancés jusqu’à la Steyr. A l’est de celle-ci, on trouve des Slaves. Et tout cela se houspille à qui mieux mieux. Charlemagne simplifie les choses en annexant et soumettant à tribut. A la Noël 800, le Franc est sacré Imperator Romanorum, dignité à laquelle l’Autriche devait fournir bien des titulaires. La christianisation progresse. Les Hongrois se constituent en Pannonie.
A la fin du Xe siècle, on commence à parler d’Autriche - domaines de l’est - à propos des territoires danubiens. La vie est alors fort agitée, mais une famille d’origine franconienne tire son épingle du jeu, les Babenberg. Léopold de Babenberg étant nommé margrave d’Autriche en 976, la lignée est dans la place. Sous Léopold III, qui a fondé Klosterneuburg, les choses se précisent. Par mariage, il devient un candidat potentiel à l’empire. Son fils adopte Vienne pour résidence. Contre la fin des prétentions autrichiennes en Bavière, l’empereur Frédéric 1er élève de margraviat au rang de duché. C’est le Privilegium Minus de 1156, acte fondateur. La Styrie est réunie à l’Autriche à la fin du siècle. Sous Frédéric II Hohenstaufen, rien ne va plus entre l’empereur et les Babenberg. Et puis si, ça s’arrange. C’est en définitive une question de succession féminine qui donne le duché à Ottokar II de Bohême, en 1251. Les Babenberg s’effacent, mais ils ont bien mérité de l’Autriche. Ottokar ne parvient pas tenir les rênes. Il est chassé d’Autriche et de Styrie par un nouvel empereur : Rodolphe 1er de Habsbourg.
Cette maison issue d’Argovie en Suisse n’est pas là pour faire de la figuration. Rodolphe s’assied donc dans le fauteuil ducal en 1278. Les Habsbourg vont durer, mais le pouvoir n’est pas un jardin de roses. Il y a le domaine autrichien, il y a l’empire, il y a les princes électeurs, les voisins, etc. Néanmoins, au XIVe siècle, la Carinthie tombe dans l’escarcelle. Puis le Tyrol. Succès assombris par la grande peste. Rodolphe IV soigne Vienne, crée une université en 1365, mais n’obtient pas du pape l’érection d’un diocèse dont l’église Saint Etienne serait la cathédrale (ce que Charles de Luxembourg a décroché pour Saint Guy à Prague). Quelques péripéties plus tard, au début du XVe siècle, le domaine est constitué des territoires danubiens, Tyrol et possessions occidentales, Styrie, Carinthie et Carniole. Suit une période pendant laquelle le pouvoir autrichien fait l’accordéon : dissocié, puis unifié plus ou moins, puis dissocié, etc. Frédéric III, duc de Styrie, Carinthie et Carniole, empereur et finalement archiduc d’Autriche tire les marrons du feu. La mort brise les ambitions du Hongrois Matthias Corvin. Lorsque Maximilien 1er prend la suite de Frédéric, la situation est stabilisée et le nouvel archiduc va pouvoir remplacer les épées par les contrats de mariage.
Une politique qui s’avère payante puisque les possessions Habsbourg connaissent une dilatation formidable, qui atteint son maximum sous Charles Quint. En 1521, un partage raisonnable laisse les territoires héréditaires des Habsbourg au frère de celui-ci, Ferdinand. Pendant que le Grand Charles s’attelle aux affaires du monde, Ferdinand vaque avec bon sens à celles de, disons, l’Autriche. Devenant en outre roi de Bohême, de Hongrie et de Croatie. Si les grandes familles européennes ont en partage le démon de l’expansion, les Habsbourg en ont de génie. Par le fer et l’édredon. 1529, les armées de Soliman le Magnifique, après s’être emparées de Budapest, buttent sur Vienne. A la fin de le grande boucherie européenne que fut la guerre de Trente Ans, les traités de Westphalie rognent un peu l’Autriche à l’ouest et la dotent à l’est. Un recadrement qui précise la situation continentale du pays. 1683, second siège de Vienne par les Turcs et second échec. Echanges et réunions de territoires, en Italie notamment, se poursuivent au cours du XVIIIe siècle. La Pragmatique Sanction de 1713 permet en 1740 l’accession à la tête de l’archiduché (et territoire annexes) de Marie Thérèse, fille de l’empereur Charles VI.
Une femme, la maison faisait un pas de côté pour devenir Habsbourg-Lorraine. Les appétits étant féroces et les scrupules timides, l’avènement de la novice déclenche immédiatement un conflit continental. La jeune souveraine ne se tire pas mal de l’épreuve. Elle a du cran. Elle abandonne la Silésie à Frédéric de Prusse mais l’essentiel est préservé. L’empire échoit finalement à son époux. A travers bien des avanies, l’impératrice poursuit un important travail de mise en valeur de ses possessions, où elle installe nombreux des paysans allemands. Ce que continue son fils Joseph II. Cet empereur inspiré par les Lumières agit en réformateur pressé. Une politique religieuse utilitaire semble remettre en question le vieil axe Vienne-Rome. Le Saint Siège s’en inquiète. Le règne de Joseph II n’est pas long. Celui de Léopold II est bref. C’est François II qui subit l’onde de choc de la Révolution française : sa tante Marie-Antoinette guillotinée en 1793 ; Austerlitz, 1805 ; perte de nombreux territoires occidentaux et fin du Saint Empire en 1806. François II devient alors François 1er empereur d’Autriche. Rétrogradé, en quelque sorte. Et il doit donner sa fille à l’empereur des Français. La chute de son gendre ne peut lui faire de peine. D’autant qu’il a déniché l’homme qui saura tout rétablir : Metternich.
L’ancien régime qui survit à la Révolution française, c’est le Biedermeier. L’ouvrage politique de Metternich, c’est l’équilibre des Puissances. Un système qui est au fond l’équilibre des empires : de grandes unités qui, chacune, ne sauraient faire bloc. Le conservatisme étant le ciment de tout ça. En somme, une organisation européenne sur critères autrichiens. La modernisation tambour battant de la Prusse, les fièvres libérales (intermittentes, mais fortes), les remuements italiens mettent à mal cette politique internationale sophistiquée. 1830, 1848 sont des avertissements sans frais. François-Joseph 1er monte sur le trône. Facteur de stabilisation interne, l’Eglise revient en grâce. La décennie du Risorgimento est aussi celle de la Prusse. L’Autriche est dans la tenaille. En 1866, à la bataille de Sadowa, Bismarck fait étalage de sa supériorité militaire. A partir de 1867, le vieil empire, qui vient de renouveler sa structure en double monarchie austro-hongroise - kaiserlich und königlich - regarde au sud, sans tourner vraiment le dos à la Prusse. Le Deutsches Reich se fera sans elle. Par ailleurs, les Habsbourg n’ont pas les moyens du nationalisme. A l’intérieur, aiguillonnés par ce qu’ont obtenu les Hongrois, les peuples s’agitent. En vain. L’austroslavisme tourne en eau de boudin. La conversion industrielle est partielle. Cependant, l’Autriche a le goût de la modernité, des plaisirs et des arts. La Belle-Epoque est brillante sur le Danube.
C’est alors que, le 28 juin 1914, Gavrilo Princip révolvérise l’archiduc François-Ferdinand. François-Joseph entre en guerre contre la Serbie. Le premier conflit mondial est sur les rails. Au terminus, l’empire paie les pots cassés : les nationalismes l’emportent partout et il perd la Bucovine, la Galicie, la région de Cracovie, la Bohême, la Hongrie, la Slovénie, la Dalmatie, le Tyrol du sud. Le traité de Saint-Germain enregistre. L’Autriche est devenue une république à la géométrie modeste. Pas moins allemande au fond que la Bavière, elle inquiète les chancelleries : il faut la tenir à l’écart de l’Allemagne. On lui accorde des crédits ; on l’intègre à des accords internationaux. La situation intérieure n’en demeure pas moins difficile. Les oppositions politiques se radicalisent. Les milices défilent. Hitler a des visées sur l’Autriche. En guise de pare-feu, Engelbert Dolfuss promeut un autoritarisme antisocialiste, national et catholique En 1933, les nazis accèdent au pouvoir à Berlin. L’année suivante, épisodes de guerre civile à Vienne et assassinat du chancelier Dolfuss par des nationaux-socialistes locaux. Petit à petit l’Autriche est phagocytée par Hitler. Le 12 mars 1938, l’armée allemande entre sous les vivats. Un mois plus tard, l’Anschluss est acté par référendum.
L’affaire Kurt Waldheim a rappelé à quel point le pays est encore mal à l’aise avec son histoire pendant la 2nde Guerre mondiale. A l’issue de celle-ci, les rescapés de l’opposition des années trente prennent les choses en main et donnent naissance à une 2nde République. Le pays et Vienne sont divisés en quatre secteurs d’occupation par les Alliés. Les anciens chrétiens sociaux emportent nettement les élections, ils forment néanmoins un gouvernement de coalition. Cette formule pluraliste va durer jusqu’en 1966 ; sans les communistes, qui quittent le gouvernement en 1947 lorsque le gouvernement accepte le plan Marshall. En 1955, l’Autriche signe avec les Puissances un Traité d’Etat par lequel sa neutralité est avalisée et un terme mis à l’occupation. Elle entre à l’ONU. Elle renoue avec la prospérité économique. Pendant la Guerre froide, on se renseigne à Vienne, officiellement ou non. Des agences onusiennes et l’Agence internationale de l’Energie atomique s’y installent. L’Autriche intègre l’Union Européenne en 1995.
Politique
Personnalités
François-Joseph 1er, 1830-1916. C’est l’image tutélaire de l’Autriche d’avant, une image néanmoins dont les favoris se prolongent jusqu’au XXIe siècle. C’est aussi un homme qui a connu beaucoup de choses, de sa femme Elisabeth-Sissi à la guerre mondiale. D’une certaine façon, il ne semblait en rien fait pour ça. Il aura été celui qui a tout supporté. Une figure très particulière d’empereur.
Conchita Wurst est apparue à la télévision en 2011. D’une barbe à l’autre, c’est l’image drag et effervescente de l’Autriche d’aujourd’hui. Lorsque Tom Neuwirth, né en 1988, emmène Conchita sur la plus haute marche du podium de l’Eurovision en 2014, le vieux concours prend un claque. Quatre ans plus tard, Tom / Conchita dévoile sa séropositivité et ajoute le courage aux paillettes.
Alma Mahler, 1879-1964. Elle est bien pratique, Alma Schindler, car autour d’elle gravite, à des titres divers, le gratin de la création viennoise : Gustav Mahler, mais aussi Gustav Klimt, Alexander von Zemlinsky, Walter Gropius, Alban Berg, Oskar Kokoschka, Franz Werfel. Elle était elle-même une musicienne de talent. Ce que son aptitude à être muse a un peu occulté.
Hubert von Goisern, né en 1952. Dans les pays alpins, Hubert von Goisern est une légende. Avec les Alpinkatzen puis en solo, il a donné ses titres de noblesse à l’Alpine Rock. Un intérêt porté aux musiques d’ailleurs lui a permis d’échapper à l’ornière folklorique. Le yodel, oui, mais avec la flûte nasale des philippines ; l’accordéon de Styrie, aussi, mais avec la guitare électrique.
Elfriede Jelinek, née en 1946. On s’étonne qu’un pays qui a produit autant de plumes majeures ait attendu jusqu’en 2004 pour décrocher le prix Nobel de littérature. C’est Elfriede Jelinek qui débloque le compteur. Peter Handke lui succèdera. Jelinek est une auteure abrasive, dont les textes poussent l’Autriche dans ses retranchements. Elle est aussi organiste et a travaillé avec Hans Werner Henze et Olga Neuwirth.
Hans Kelsen, 1881-1973. On aurait pu prendre Sigmund Freud, Joseph Schumpeter ou Ludwig Wittgenstein pour illustrer les grosses têtes autrichiennes. Retenons Hans Kelsen, grand juriste et philosophe positiviste du droit, rédacteur de la constitution de 1920, né à Prague et mort en Californie. Un parcours somme toute très autrichien pour la génération du premier XXe siècle.
Bertha von Suttner, 1843-1914. Que penser de la mort de Bertha von Suttner une semaine avant l’attentat de Sarajevo ? Que sans doute le pire aura été épargné à cette ardente pacifiste issue de la noblesse austro-hongroise. Et prix Nobel de la paix en 1905. Un siècle de massacres plus tard, on regarde avec un peu de mélancolie la couverture de son livre le plus célèbre : Die Waffen Nieder!
Hedy Lamarr, 1914-2000. Une tête bien faite sur un corps parfait, Hedwig Kiesler, dite…, ne pouvait duper la gloire. Avec le second, elle fit scandale dans Extase, du réalisateur tchèque Gustav Machaty, en 1933. Puis poursuivit une carrière d’actrice à Hollywood. Pendant la 2nde Guerre mondiale, elle consacra la première - à laquelle se joignit celle de George Antheil - à l’étalement de spectre par saut de fréquence. Les téléphones portables en profitent encore.
Petra Kronberger, née en 1969. Tout gagner, vite et tirer sa révérence en pleine gloire. Ainsi Petra Kronberger mit-elle un terme à sa carrière à vingt-trois ans. Après avoir été championne du monde de descente en 1991 ; 1ère au général de la coupe du monde de 1990 à 1992 ; médaillée d’or en slalom et en combiné au jeux olympiques d’Albertville, en 1992. Depuis, la skieuse d’élite mène une vie normale.
Christoph Schönborn, né en 1945. Le cardinal Schönborn est quelqu’un qui compte en Autriche (et à Rome). On ne s’étonnera pas que ce descendant d’un trait de sainte Ludmila soit devenu archevêque de Vienne. On s’amusera qu’il ait eu son billet hebdomadaire dans le journal populaire Heute. Et on respectera un homme de culture qui sait faire simple sans laisser d’être juste. Ce dominicain est un prêcheur.
Savoir-vivre
Il faut avoir du temps pour vivre la vie de café à Vienne. En fait, il faudrait y consacrer tout son temps. Le voyageur ne pouvant se le permettre, il mesure ses exigences à son statut d’oiseau de passage.
Les Autrichiens ont eu beau fournir à la culture européenne avant-gardes politiques, plastiques, musiciennes, scientifiques, ils n’en manifestent pas moins volontiers un certain conservatisme. Ceci étant sans doute d’ailleurs le terreau de cela. Les conséquences de cet état d’esprit sont le respect des convenances, des institutions, des traditions (et, par voie de conséquence, leur remise en question parfois tapageuse). Une fois qu’on a dit ça, on s’aperçoit qu’ils vivent comme tout le monde.
Une discipline généralement respectée règne dans les déplacements. Ainsi, sur les trottoirs partagés piétons / vélos, on sera attentif à cheminer dans la bonne file. Les étourdis seraient fermement rappelés à l’ordre par les autres usagers.
A noter ! La saunas autrichien sont textilfrei, c’est-à-dire qu’on y est tout nu. Aucun sous-entendu, c’est littéral et hygiénique.
Cuisine
En simplifiant : les Alpes et l’empire ont donné sa physionomie à la cuisine autrichienne. Les premières sa base, le second ses fioritures et ses falbalas. Bœuf, cochon, blé, chou - à quoi se sont ajoutés autres légumes et pommes de terre - champignons, oie, truite, sont venus d’abord. Et sont toujours des ingrédients-références. Les vieilles recettes font avec. On reconnait ces composants un peu partout dans la cuisine des familles, et dans son extension qui est celle des auberges. Des couleurs nouvelles sont apparues avec les circulations impériales. Le paprika, par exemple, venu de Hongrie. Une bonne part de la pâtisserie, dont les cuisinières tchèques des bonnes familles viennoises avaient le secret. L’Italie a suggéré polenta et gnocchis. La Suisse, berceau des Habsbourg a eu une influence discrète. Si l’on sait où et quand est né le fameux Sachertorte - Franz Sacher, en 1832 dans les cuisines du prince Klemens Wenzel von Metternich - les origines de l’escalope viennoise sont débattues avec passion. Peut-être ne s’est-il d’abord agi que de donner de quoi manger à bon compte aux soldats : plus de chapelure, moins de viande. Les aubergistes y auraient vu leur compte. Ce ne serait pas le premier symbole issu de la lésine. Parmi les plats réguliers sont le pot-au-feu, Tafelspitz, l’entrecôte à l’oignon, Zwiebelrostbraten, le bœuf braisé au paprika, Rindgulasch, le rôti de porc au cumin, Schweinsbraten, l’omble chevalier, Bachsaibling. Les desserts ont fait la gloire de l’Autriche. Aujourd’hui, il convient de relever, comme un peu partout, une internationalisation des goûts et une certaine tendance végétarienne ou, à tout le moins, carnée avec sobriété.
Street food : en dehors de ce qu’on trouve désormais partout, burger et döner kebab notamment, les Autrichiens apprécient sur le pouce un petit pain au Leberkäse, pain de viande. Dans les cafés - ou au Würstelstand - on se fait servir Klobassa, Frankfurter Würstl, Käsekrainer ou Debreziner : saucisses comme ceci ou comme cela. Il va de soi qu’une part de gâteau fait aussi l’affaire. Langos, une spécialité hongroise, a fait son chemin dans les rues de Vienne. Il s’agit d’une galette frite que l’on mange avec de l’ail et de la crème aigre.