Population

4 195 914 habitants (2008).

Langue officielle

L’espagnol.

Langue parlée

90% des habitants ont l’espagnol pour langue maternelle et on peut considérer que tous en ont une pratique plus ou moins courante. On parle également un créole à base d’anglais d’origine jamaïcaine. Les langues indiennes (le maléku des Guatusos, le cabécar, le bribri, le brunca…) disparaissent petit à petit faute de locuteurs. Deux communautés immigrantes maintiennent une pratique linguistique autonome : les Chinois, qui parlent en général le chinois cantonais, et les mennonites, qui utilisent un dérivé du bas-allemand, le Plautdietsch.

Peuple

La population costaricienne est composée de 72% de métis, de 14% de Blancs, de 10% de noirs (souvent venus de la Jamaïque) et de 2% d’Indiens (Guatusos, Bribris, Cabécaras, Terrabas, Borucas, Guaymies). Pour la plupart, ces derniers vivent dans les réserves indigènes.

Religion

Le catholicisme est officiel et très largement majoritaire, jusqu’à être un ingrédient indispensable aux différents syncrétismes présents dans le pays. La liberté religieuse est toutefois complète ; les mormons, par exemple, ont à San José un important centre régional.

Fête Nationale

15 septembre : jour de l’Indépendance (1821).

Calendrier des Fêtes

1er janvier : jour de l’an.
Jeudi saint, Vendredi saint, Pâques.
11 avril : jour de Juan Santamaría.
1er mai : fête du travail.
25 juillet : rattachement de Nicoya.
2 août : fête de Nuestra Senora de los Angeles.
15 août : Assomption et fête des mères.
15 septembre : jour de l'Indépendance.
10 octobre : fête des cultures.
1er décembre : fête de l'abolition de l'armée.
25 décembre : Noël.

Histoire

Les sociétés anciennes du Costa Rica se sont développées à l’articulation des mondes méso-américain et andin. Elles ont laissé assez peu de témoins matériels (poteries, bijoux et sculptures d’or et de jade). Le peuplement de la région n’a jamais alors été très dense. En 1502, lors de son dernier voyage, Christophe Colomb prend pied sur l’île Uvita (face à l’actuel Puerto Limon). C’est lui qui aurait baptisé la côte Costa Rica. Et c’est Le laboureur et ses enfants : il n’y a pas là de trésor, mais une terre fertile et un climat favorable, qui permettent l’installation d’une colonie agricole modeste en 1522. Les Espagnols soumettent sans peine ni trop de casse les petites tribus indiennes et établissent une société égalitaire d’agriculteurs, pas trop embêtés par les autorités de la capitainerie de Guatemala dont ils dépendent : pas d’or, moins d’ennuis. A la fin du XVIIIe siècle cependant, l’Espagne entend rentabiliser ses investissements et développer des cultures industrielles. Le tabac est introduit. Puis le café et la banane. Ce changement de braquet assure aux planteurs une certaine prospérité, sans remettre fondamentalement en question l’égalitarisme costaricien. 1821, le Costa Rica se joint à une déclaration d’indépendance commune du Guatemala, du Honduras, du Salvador et du Nicaragua. Après un bref intermède mexicain, le pays, dont San José est devenu la capitale, intègre la Republica Federal de Centroamerica. Les choses vont comme elles peuvent jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus et, en 1838, le Costa Rica entreprend de voler de ses propres ailes. Il parvient à édifier un régime républicain stable (suffrage universel en 1889). En 1856, l’intervention contre l’aventurier William Walker au Nicaragua est l’une des rares opérations militaires extérieures costariciennes. L’éducation gratuite et obligatoire est instituée dès 1869. La décennie suivante va lier banane et chemin de fer. L’aventure de la United Fruit Company commence au Costa Rica. Les zones côtières sont rapidement modernisées et le pays entre dans le champ de foire du capitalisme moderne. Le XXe siècle est marqué par deux brèves périodes de violence, la dictature du général Federico Tinoco Granados (1868-1931), entre 1917 et 1919, et une guerre civile d’un mois et demi en 1948. Cette dernière aura des conséquences favorables : l’armée est abolie et une nouvelle constitution va assurer 60 années de régularité politique à la République du Costa Rica.

Politique

La République du Costa Rica est une république à régime présidentiel. Le président (élu pour 4 ans au suffrage universel, sans possibilité d’un second mandat consécutif au premier) est à la fois chef de l’Etat et du gouvernement ; il est donc pleinement responsable de l’exécutif. Le parlement (57 députés, élus pour 4 ans au suffrage universel) détient le pouvoir législatif. La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire ; la Chambre constitutionnelle contrôle la constitutionnalité des lois.

Célébrité

Juan Santamaria (1831-1856). Ce jeune tambour des troupes costariciennes engagées au Nicaragua contre William Walker (1824-1860) trouva une mort héroïque à la bataille de Rivas. La fin du siècle en fit le héros des libertés nationales. Claudia Maria Poll Ahrens (née en 1972) a été élue sportive costaricaine du siècle en 1999. Médaillée d’or sur 200 m aux JO d’Atlanta (1996) et quintuple championne du monde, c’est une nageuse d’exception. Max Jimenez (1900-1947) fut romancier, essayiste et poète. Il a acclimaté au Costa Rica le modernisme littéraire et tordu le cou au roman paysan hérité du XIXe siècle. Ses compatriotes regardèrent longtemps son œuvre d’un air suspicieux. Oscar Arias Sanchez (né en 1940), deux fois président de la République (1986-1990 et 2006-2010), s’est vu décerner le prix Nobel de la paix en 1987 pour le rôle qu’il a joué dans l’arrêt des conflits armés des années quatre-vingt en Amérique centrale.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service. Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides. Au restaurant, 5% du montant de l’addition sont dans la norme. En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : les prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis. Le Costa Rica est un pays calme ; cependant, comme partout ailleurs, il faudra faire attention à vos affaires personnelles, à San José et Limon notamment. On appelle les Costariciens « Ticos » et « Ticas », car ils utilisent souvent les diminutifs « tico » et « tica », chico, par exemple, devenant chiquitico ! Ce sont des gens très chaleureux et toujours prêts à rendre service ou à renseigner un touriste égaré.

Achat

La carreta, la charrette décorée, est typique de l’artisanat du pays. On en trouve des modèles réduits un peu partout. Les sculpteurs puisent également à une riche tradition : œuvres sur bois, argile, céramique… A cela s’ajoutent les tissages et le travail du cuir. Le hamac peut se révéler une emplette très judicieuse et confortable. Le café est incontournable, sous des formes variées. La salsa Lizano est indispensable si vous voulez cuisiner costaricien à Castres ou à Mulhouse. Quant aux cigares, ils sont très doux.

Cuisine

Riz, haricots grains noirs, coriandre et salsa Lizano, c’est le gallo pinto, le plat national, que l’on peut manger le matin (avec un œuf frit), à midi (avec de la viande) ou le soir (avec rien, le soir on mange léger). Le casado est un repas servi en une fois sur une assiette : salade de chou, riz et haricots, viande, poisson ou fruits de mer. Pour le ceviche, poisson et fruits de mer sont « cuits » au citron et assaisonnés d’oignon et de coriandre fraîche. Le poulet est la viande la plus consommée, mais le pays produit aussi un bœuf de première qualité. Quant aux desserts, tres leches ou arroz con leche, ils sont très sucrés. La banane enfin est, tout autant que le riz ou les haricots, un aliment de base tout à fait incontournable.

Boisson

En principe, l’eau du robinet est potable. Mais il est plus raisonnable de boire de l’eau minérale en bouteille. Ou de la bière (souvent blonde et légère, parfois ambrée). Des sodas éventuellement. Les jus de fruits frais sont délicieux. Le guaro est l’alcool de canne local, il est de qualité variable (on le prend d’ordinaire avec du Fresca - un soda de régime - et de la glace). Le café est la boisson nationale. Crus et torréfactions sont aussi divers que crus et vinifications chez nous. Par contre, il est généralement préparé à l’américaine : long.

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