Capitale
Athènes.
Climat
Climat méditerranéen, avec des été torrides et secs (surtout en juillet-août) et des hivers doux. De début juin à fin octobre, risque de meltemi dans les Cyclades ; c’est un vent du nord violent, qui peut arrêter la navigation pendant plusieurs jours. L’hiver, il pleut de décembre à février, mais les températures restent clémentes ; sauf dans les reliefs de l’intérieur et au nord de la Grèce continentale, où elles sont comparables à celle d’autres régions montagneuses européennes. Il ne neige pour ainsi dire jamais sur les îles.
À Athènes, les températures moyennes sont de 15,9°C en avril ; 28,3°C en juillet ; 24,4°C en septembre. Récemment, le thermomètre est monté régulièrement au-dessus de 40 en été, les valeurs restant élevées après le mois d’août. À Thessalonique, les moyennes sont de 13,9°C en avril ; 26,4°C en juillet ; 21,8°C en septembre. Pour Héraklion, on a 16,3°C en avril ; 26°C en juillet ; 23,8°C en septembre. Les Cyclades présentent des moyennes similaires.
Géogaphie
SUPERFICIE : 130 048 km².
POINT CULMINANT : mont Olympe, dans le massif de l’Olympe, 2 918 mètres.
PAYS LIMITROPHES : Albanie ; Macédoine du Nord ; Bulgarie ; Turquie.
La Grèce est bordée par la mer Ionienne à l’ouest et par la mer Égée au sud et à l’est. Elle se compose de deux grandes unités continentales – la péninsule du Péloponnèse et l’Attique prolongée par tous les territoires du centre et du septentrion – et d’une dispersion – les îles. C’est un pays montagneux, suite sud-orientale des Alpes dinariques. Ce qui laisse peu de place aux plaines : Thessalie, Macédoine, Thrace en ont d’exigües. La Grèce centrale et septentrionale présente des reliefs escarpés – Parnasse, Pinde – avec de nombreuses formations karstiques. Ses trois péninsules enfoncées parallèlement dans l’Égée, la Chalcidique est emblématique de la Macédoine. Les îles, généralement regroupées en archipels (Cyclades, Dodécanèse, Sporades, Ioniennes), comptent pour un cinquième de la surface terrestre. Elles sont les parties élevées du déploiement marin des reliefs continentaux. La Crète, au sud du domaine grec, est la plus grande d’entre elles. Et présente une géographie physique très similaire à celle du reste de la Grèce. Le réseau hydrographique est assez dense, mais de peu de volume.
Faune et flore
Le maquis est omniprésent. Dans la campagne, on trouve, à l’état sauvage, des anémones, des glaïeuls, des cyclamens, des iris, des tulipes, des lys ou des orchidées. Les forêts du nord et de l’est sont de hêtres, de châtaigniers et de sapins blancs, surtout. Plus au sud et dans les îles, pins, sapins de Céphalonie et oliviers sont peu concurrencés. La forêt de chênes (de Hongrie) de Foloi, près d’Olympie, est célèbre. D’ailleurs, ce genre est un peu partout répandu. Ours bruns, chats sauvages, martres, chevreuils, lynx et loups se rencontrent en Grèce continentale. Chacals dorés et chèvres férales se voient en Crète. Dans une avifaune très riche, nombreux oiseaux pêcheurs – cormorans, ibis, aigrettes, hérons, pélicans – et rapaces – gypaètes, vautours, aigles, faucons. Le Péloponnèse abrite la seule population de caméléons d’Europe : Chamaeleo africanus. Dans les mers Égée et Ionienne vivent encore la tortue caouane et le phoque moine. Dauphins et baleines fréquentent volontiers ces eaux.
La Grèce compte actuellement 24 parcs nationaux, terrestres et marins. Parmi ceux-ci, le mont Olympe et Samaria (Crète) ont été classés réserves de biosphère par l’Unesco. Le premier (et le plus ancien de tous) a une valeur symbolique et culturelle autant qu’environnementale. On peut y observer le chamois des Balkans, le circaète Jean-le-Blanc ou la bondrée apivore. La course à pied s’y pratique à haut niveau. Dans les belles gorges de Samaria, on voit une chèvre férale, l’agrimi ; et pins, platanes, érables, chênes. Évoquons encore Vikos-Aoos, en Épire, auquel l’ours, la loutre, le sanglier, le chat sauvage, mais aussi le rare vautour percnoptère et le pic vert, donnent son caractère. Le parc oriental des Rhodopes est varié, avec un couvert forestier très étendu. La forêt du Frakto est l’un des écosystèmes les plus intègres d’Europe. Des oiseaux ? Rollier d’Europe, grand tétras, tourterelle des bois, grive mauvis. Les sapins de Céphalonie, dans le parc du mont Ainos, sont d’une grande simplicité génétique (situation insulaire oblige). La faune y est de format moyen : renards, fouines, lièvres, etc., mais grand-duc. En dehors de ses falaises blanches, ce sont le lys de mer et le phoque moine, deux espèces en danger, qui signalent le parc national marin de Zante, dans l’archipel ionien.
Situation environnementale
Si la Grèce est le pays méditerranéen qui a le mieux préservé sa biodiversité, elle est comme les autres confrontée aux défis environnementaux contemporains : gaz à effet de serre, réchauffement, pollutions multiples. Les incendies géants ont eu une visibilité médiatique importante, il faut pourtant insister sur l’impact du changement climatique sur des domaines très divers : approvisionnement en eau, agriculture, industrie, santé publique, notamment. Le gouvernement grec a fixé des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, de gestion et d’efficacité énergétique, d’utilisation privilégiée des énergies renouvelables. Tout cela dans le cadre européen. L’idée de développement vert est mise en avant, qui compte faire des questions environnementales au sens large un tremplin pour une amélioration des performances économiques et sociales du pays.
Cependant, la prise de conscience des autorités, comme de la population, est récente. Et les mesures concrètes sont longues à mettre en application. L’efficacité de l’intégration des sites grecs au réseau Natura 2000, par exemple, est sujette à caution. Le peu d’effet de bien des mesures tient sûrement à une certaine inertie administrative. La protection de l’environnement est inscrite dans la constitution (relativement au droit de propriété, notamment), mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Les pratiques de la construction sont à cet égard éloquentes. Néanmoins, dans les années 80, des dispositions ont été prises qui permettent aux associations écologistes de faire entendre leur voix et d’interpeler les administrations. Cette cohérence potentielle n’est pas sans importance dans un contexte qui voit se dégrader globalement les conditions de vie en milieu urbain et dans lequel l’initiative économique s’attend à avoir la bride sur le cou.
Le pays est toujours très dépendant du pétrole et du lignite. Des efforts réels de promotion des énergies renouvelables (autour de 20% de la production énergétique) ont produit des résultats encore marginaux. La crise budgétaire et économique des années 2010 a éloigné les questions environnementales des préoccupations immédiates. Le rétablissement partiel de la situation leur a rendu un peu de visibilité. La gestion des déchets et des plastiques est un autre exemple des difficultés qu’il y a de passer de pratiques désinvoltes à une attitude responsable. Ces pollutions concernent et les terres et la mer. Le tourisme peut, par des pratiques renouvelées, contribuer à l’amélioration de la situation.
Économie et tourisme
IDH en 2022 : 0,893 / France, 0,910.
PIB par habitant en 2024 : 22 560 euros / France, 42 630.
Après des années verrouillées et compliquées, la situation budgétaire de la Grèce est assainie (et le pays n’est plus déconseillé aux investisseurs). Néanmoins, ses performances économiques restent nettement en-dessous de celles d’avant crise. De l’ordre de 20%. Enfin, depuis 2018, les Grecs sont de retour aux affaires et à la croissance, même dans un contexte international sur lequel les nuages s’accumulent. En dépit des difficultés, l’économie grecque joue un rôle moteur dans la région des Balkans et compte dans l’espace européen. L’agriculture, autour de 4% du PIB, assume une fonction sociale et culturelle autant que de production. Au premier rang mondial pour les olives. La marine marchande est le traditionnel pôle d’excellence du secteur industriel : 18% de la flotte de transport mondiale et 15% du port en lourd.
En ce qui concerne les services, ils sont dominés par le tourisme, lequel représente quasiment un quart du PIB. L’histoire et la géographie de la Grèce sont des atouts. Qui ont défini la fréquentation touristique. Le philhellénisme ayant d’abord attiré les amateurs de vestiges antiques et d’antiquités littéraires. Le Parthénon, le théâtre d’Épidaure, le cap Sounion ont dès longtemps rallié les voyageurs. Puis le charme et le pittoresque des îles – et du littoral continental – se sont prêtés au tourisme de masse. Sans bien sûr que la combinaison des deux soit exclue ! Aujourd’hui, les questions environnementales imposent une réflexion, tout autant que la fin d’un modèle un peu ressassé. Le respect des milieux naturels et humains, des offres plus diversifiées (dans la Grèce intérieure, en particulier), une nouvelle gamme d’activités, une architecture ad hoc mieux intégrée sont autant de pistes pour le renouvellement des pratiques et la bonification de l’image du pays.