Ajami, Scandar Copti et Yaron Shani, 2010

Ce film électrique a été réalisé – et c’est une première dans l’histoire pourtant si riche du cinéma israélien !  - en tandem par deux Israéliens, l’un juif, l’autre Arabe. Ils nous offrent un film noir à la mise en scène virtuose, sur fond de guerre de gangs à Jaffa, dans le quartier d’Ajami. Trois récits s’entremêlent pour dresser le tableau d’une société en souffrance. Le film donne à voir toute la complexité des relations entre juifs et Arabes, musulmans et chrétiens, Arabes israéliens et Arabes des Territoires Palestiniens.Ajami a été récompensé de la Caméra d’or mention spéciale Cannes 2009. 

Desperados Square, Benny Torati , 2000

Dans le quartier de Hatikva, en banlieue de Tel Aviv, habité par une communauté de juifs originaires de Grèce, deux frères décident de remettre en service un cinéma de quartier fermé depuis 25 ans. Emaillé de références au cinéma Bollywood, le film relève à la fois du drame et de la comédie, dans une ode à la tolérance, qui prône le mélange des cultures et l’acceptation de l’autre. 


Le temps qu’il reste, Elia Suleiman, 2009 

Ecrit à partir des journaux intimes et des correspondances des parents du cinéaste, ce film présente la situation singulière des Palestiniens restés sur leurs terres natales après 1948, et devenus Arabes israéliens. A travers une chronique familiale, au long de quatre épisodes marquants de 1948 à nos jours, Elia Suleiman nous livre l’histoire poétique et esthétique d’une dépossession. Il signe un film drôle sur fond de tragédie, qui évoque à la fois l’univers de Jacques Tati et celui de Nanni Moretti.


The Bubble, de Eytan Fox, 2006

Tel Aviv, dans le quartier branché de Sheikin, trois jeunes colocataires, qui tous trois cherchent l’homme de leur vie,  et se consolent mutuellement de leurs déboires amoureux. L’histoire d’amour entre l’un d’entre eux, Noam, et  Ashraf, un Palestinien qu’il a rencontré au check-point de Naplouse alors qu’il y accomplissait à contre cœur une période de réserve. Le film offre, dans une approche très juste de la ville, « bulle » comme isolée du conflit, une chronique du quotidien des jeunes Tel-Aviviens, hésitant entre engagement contre l’occupation et insouciance juvénile.


Et aussi:


Les citronniers, Eran Riklis, 2009

Le combat d’une femme palestinienne pour empêcher la destruction de son champ de citronniers, considéré par son voisin,  ministre israélien, comme une menace pour sa sécurité.

 

La visite de la fanfare, Eran Kolirin, 2007

La visite d’une fanfare égyptienne dans un village israélien. 

 

Une jeunesse comme aucune autre, Vardit Bilu et Dalia Hager, 2005

Deux jeunes femmes qui accomplissent leur service militaire patrouillent à Jérusalem.

 

Va, vis et deviens, Radu Mihaileanu, 2005 

Le parcours d’un jeune Ethiopien qui se fait passer pour Falasha - juif éthiopien - pour pouvoir s’exiler en Israël. 
Atash (soif), Tawfik Abu Wael, 2004 Dans une vallée annexée par Israël, Abu Shukri et son épouse  essaient de protéger leur fille du déshonneur d’avoir été violée.
Kaddosh, Amos Gitai, 1999A Mea Shéarim, quartier orthodoxe de Jérusalem, Meïr est poussé à répudier Rivka parce qu’ils ne parviennent pas à avoir d’enfant.


Travail d’arabe, Sayed Kashua, 2008

Une sitcom désopilante sur le quotidien d’un Arabe israélien scénarisée par un chroniqueur du quotidien Haaretz, qui pulvérise les recors d’audimat en Israël.

Prendre femme, de et avec Ronit Elkabetz, 2005

La plus grande actrice israélienne signe là son premier film en tant que réalisatrice, un huis-clos familial inspiré de la vie de ses parents à Haïfa dans les années 70.

A lire… avant de partir

Itinéraire de Paris à Jérusalem, François-René de Chateaubriand, folio classique, 2005

Le premier « voyage en oOrient » du XIXème siècle, qui constitue aujourd’hui un témoignage historique. Le récit de douze mois de périple - Grèce, Asie mineure, Syrie, Egypte -  qui ont été pour Chateaubriand l’occasion de développer une réflexion approfondie sur la liberté politique. Dans le cadre de cette réflexion, il insiste sur le double héritage occidental :  Jérusalem pour la leçon chrétienne, et Athènes pour la démocratie grecque.


Les aventures extraordinaires de Sa’id le peptimiste, Emile Habibi, Gallimard, 1987

Arabe israélien natif de Haifa, Emile Habibi chronique avec dérision la destinée de Sa’id, Arabe en Israël, qui n’est pas sans faire penser au Candide de Voltaire.Emile Habibi incarne mieux que quiconque, avec humour et liberté d’esprit, la paradoxale condition d’être à la fois Arabe et Israélien. Il a été récompensé des plus grands prix littéraires à la fois par l’Organisation de Libération de la Palestine et par l’Etat hébreu. En 1992, il a accepté, malgré les pressions et les menaces de la rue arabe le prix d’Israël de littérature, la plus haute distinction du pays… puis a fait scandale, côté israélien cette fois, en versant les 8000 dollars du prix au profit d’enfants palestiniens blessés par l’armée israélienne pendant l’Intifada. Sa’id le peptimiste est considéré par la critique comme l’un des romans majeurs de la littérature arabe moderne.


Tel Aviv sans répit, Ami Bouganim, Autrement, 2009

Ami Bouganim a rencontré les comédiens, animateurs de radio, journalistes, hommes politiques, plasticiens… qui font Tel-Aviv. Au fil des entretiens qu’il a mené avec eux, il nous emmène de bars en galeries, de bureaux en cinémas. Il nous livre ainsi, à travers les témoignages de figures emblématiques, une approche sensible de la ville. Ce livre est une  véritable invitation à aller à Tel-Aviv. Sa lecture achevée on a le sentiment de connaître la ville, et d’y avoir des amis.
Revue XXI, été 2010 La revue d’information grand format de Patrick de Saint-Exupéry propose un dossier spécial Israël. Au sommaire, un passionnant entretien avec Ezzedine Abou Al-Aish, médecin palestinien dont les trois filles ont été tuées par l’armée israélienne lors de l’opération Plomb Durci. Après avoir exercé pendant des années à Tel-Aviv, où il était l’un des meilleur spécialiste de la Procréation Médicalement Assistée, il vit aujourd’hui au Canada, où il continue de militer pour la paix. A lire aussi, le récit de Benoît Vitkine, un jeune Français en visite chez son cousin, installé dans une colonie illégale en Cisjordanie.


La Bible

Bayard a édité en 2001 une nouvelle traduction de la Bible, fruit d’une collaboration entre exégètes, spécialistes des langues bibliques et écrivains contemporains. Cette première traduction du XXIème siècle permet de découvrir autrement les textes de la Bible.


Reportages, Romans, Joseph Kessel, Quarto, Gallimard, 2010

 Recueil des écrits d’un des plus grands reporters du siècle. Ses articles sur la Palestine d’avant-guerre et sur la création d’Israël offrent un éclairage « à chaud » sur les débuts du sionisme.

Crise d’asthme, Etgar Keret, Babel, 2005

Au fil de très courts récits au ton kafkaïen, Etgar Keret, chef de file de la littérature contemporaine israélienne, en dit plus sur la société israélienne que de longs discours politiques.

Mon Michaël, Amos Oz, Gallimard, 2005

Un remarquable portrait de femme, une peinture sensible d’un pays toujours entre guerre et paix.


La terre nous est étroite et autres poèmes, Mahmoud Darwich, Poésie / Gallimard, 2000

 La première anthologie des testes d’un des plus grands poètes arabes contemporains.
 

Monsieur Mani, d’A.B. Yehoshua, Calmann Lévy, 1994

Une épopée familiale sur cinq générations par l’un des enfants terribles de la littérature israélienne.


Vie amoureuse, Zeruya Shalev,Gallimard, 2000

Une passion amoureuse racontée par une grande écrivaine israélienne, qui aime à explorer les relations de couple.

Une boussole pour soleil, Liana Badr, Metropolis, 1992

L’écrivaine palestinienne expose dans son roman sa révolte contre une double oppression : celle de son peuple, et celle des femmes dans une société patriarcale.

Utile

Mieux comprendre L'Israël