Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Jamaïque.
Certes, vous avez en tête les plages et le reggae. Après tout, vous êtes dans la patrie de Bob Marley et la musique est partout, jusque tard dans la nuit et souvent tôt le matin. Les sonorités nonchalantes rythment le quotidien : ici, tout est donc lent, sauf Usain Bolt, l’autre idole nationale.
Mais vous allez découvrir une île superbe, au-delà de votre imagination, truffée de cascades, de montagnes et de vallées. Bref, de paysages somptueux. Avant de partir vous aurez pensé à prendre un adaptateur électrique international (à fiches plates). Le voltage en Jamaïque est de 110 volts. Sur place, il peut pleuvoir en quantité mais jamais longtemps : vous préparerez donc une valise adaptée à ces variations climatiques.
Une fois à l’aéroport, il se peut que vous tombiez sur des officiers d’immigration curieux, qui vous poseront beaucoup de questions (plus ou moins pertinentes) : vous ne vous formaliserez pas, rien de personnel, c’est leur façon de faire. Vous retrouverez le même type de comportements dans les bars et restaurants, et en rirez très vite.
Au restaurant d’ailleurs, de l’attente sera aussi à prévoir. Si la faim vous tenaille trop, vous pourrez vous rabattre sur un cookshop, qui propose des plats à emporter. Sinon, vous anticiperez et/ou patienterez en sirotant un cocktail (avec ou sans alcool). Ici, l’attente est culturelle. Rappelez-vous, le rythme nonchalant de la Jamaïque – “Soon come”… Et avant de quitter la table, vous pourrez laisser 10% de la note.
Car le pourboire est courant et attendu en Jamaïque. Vous compterez 10 USD/jour (ou son équivalent local) pour un guide, presque autant pour un chauffeur et de 1 à 5 USD pour un taxi privatisé. À noter : les taxis à plaque d’immatriculation rouge, officiels, peuvent être partagés avec d’autres passagers. Pour un taxi local, le prix fixe est à demander avant de monter ; pour le taxi privatif, vous aurez pris le temps de négocier la course en amont. Faites-vous bien préciser le montant total ! Si vous avez le moindre doute au sujet d’un prix (taxi, repas ou cadeau), ne soyez pas timides : redemandez avant de passer en caisse. IMPORTANT : ayez toujours deux porte-monnaie sur vous, l’un où vous ne garderez qu’une petite somme pour régler les pourboires, par exemple, l’autre contenant les plus gros billets.
Dans les petits commerces (sauf dans les magasins de souvenirs des zones touristiques), pas ou peu de négociation possible. Cela ne fait pas partie des habitudes. En revanche, la Jamaïque possède sa propre monnaie : un dollar local (JMD) que l’on trouve dans tous les distributeurs automatiques. Le retrait sur place est davantage recommandé.
Le dollar US est également accepté, mais notez que si vous payez avec, la monnaie rendue sera en dollar jamaïcain et que le taux ne vous sera pas favorable. Les cartes Visa et American Express sont plus difficilement acceptées hors des villes touristiques. De plus, dans les villages et les montagnes, il n’y a pas de distributeurs. Sachant cela, vous aurez été prévoyant en gardant du cash sur vous, notamment pour régler les péages !
Dans la rue, vous vous ferez sûrement héler : “Yeah man. Jah bless you”. C’est tout à fait sympathique et un simple sourire en retour suffira. En Jamaïque, l’insécurité est toute relative. Seuls certains quartiers de Kingston, où vous n’irez qu’en visite guidée, sont vraiment sensibles. Ailleurs, pas d’inquiétude, surtout dans les hôtels, particulièrement bien gardés. Vous ne tenterez en revanche pas le diable : vous laisserez tout signe ostentatoire de richesse (bagues, bracelets, colliers, appareil photo en bandoulière…) à la maison et, en cas de location d’un véhicule, vous veillerez à ce que rien ne traîne à l’intérieur.
Bien sûr, quand on évoque la Jamaïque, la vision de rastas fumant du cannabis est inévitable. Si la substance est dépénalisée depuis 2015, il est préférable, en tant que voyageur, de ne pas céder à la tentation. Être en possession de drogue reste une infraction (mineure, certes). De plus, vous aurez sans doute une correspondance par les États-Unis et les douaniers US n’apprécieraient pas de trouver de l’herbe ou même des traces dans vos affaires (pour rappel : au mieux, les valises doivent être équipées de cadenas TSA, sinon elles ne doivent pas être verrouillées).
Vous testerez plutôt la gastronomie jamaïcaine ! Des ackees au petit déjeuner, combinés à de la morue salée et accompagnés de beignets : surprenant et très nourrissant. Plus tard, vous dégusterez jerk chicken (poulet mariné et cuit au barbecue), patties (des chaussons fourrés à la viande ou aux légumes) et escovitch fish (poisson entier frit, avec oignons et poivrons marinés). De juillet à avril, les langoustes s’inviteront à votre table.
Des spécialités à arroser d’une excellente bière, comme la Dragon Stout. Sachez aussi que la Jamaïque est une terre de café, dont l’un des meilleurs au monde : le Blue Mountain, cultivé entre 1000 et 1700 mètres d’altitude (le High Mountain, moins cher mais moins bon, est lui cultivé entre 200 et 900 mètres, contrairement à ce que son nom pourrait laisser présager).
Parmi les légers désagréments à prévoir : les coupures de courant fréquentes ; cela dit, vous n’en souffrirez pas vraiment car tout le monde, les hôtels en particulier, est équipé de générateurs. L’accès payant aux cascades et aux plages : sur l’île, la plupart des lieux dits d’intérêt emploient des services de sécurité, des maîtres-nageurs, etc. De plus, le tarif diffère selon qu’on est un local (payable en dollars jamaïcains) ou un touriste (payable en dollars américains ou jamaïcains). Vous vous renseignerez, via votre groupe WhatsApp, auprès de votre concierge avant de vous y rendre.
Bon voyage !
Info + Conduire en Jamaïque
- La conduite se fait à gauche et la plupart des voitures sont des automatiques.
- Location de voiture : le loueur livrera son véhicule directement à l’hébergement (il sera souvent en retard par rapport à l’heure réservée). Le plein n’étant pas refait en fin de location, vous récupérerez donc un véhicule avec le reste d’essence du client précédent. Notez alors le niveau : vous rendrez le véhicule avec une jauge identique.
- Routes sinueuses et en très mauvais état : surtout en montagne, dans le Cockpit Country et le sud du pays.
- Limitations de vitesse : à respecter scrupuleusement. Il faudra être vigilant car elles alternent souvent (30 km/h en ville, de 50 à 80 km/h max hors agglomérations). Les contrôles de police et les radars sont nombreux, notamment sur la côte nord où les axes sont plus droits.
- Nids-de-poule : se décaler sur la gauche plutôt que sur la droite. S’il est énorme et inévitable, rouler au pas ou s’arrêter jusqu’a ce qu’il y ait suffisamment de place pour vous dégager et repartir.
- Conduite de nuit : à éviter ! Car il y a peu de panneaux et d’indications. De plus, les GPS ne sont pas fiables car la majorité des rues n’ont pas de noms. Google Maps reste l'app la plus à jour. Pratique, elle est même téléchargeable hors ligne.
- Feux tricolores : ils se trouvent de l’autre côté de l’intersection. Vous ne vous arrêterez pas au niveau du feu mais bien avant et regarderez au loin !
- Klaxon : il s’utilise beaucoup. Par de petits coups brefs, les taxis et bus s’annoncent aux éventuels passagers sur le bord de la route ; les automobilistes qui se connaissent se saluent. Il sert également à prévenir d’un dépassement, etc.
- Taxis (plaques d’immatriculation rouges) : les taxis locaux (route taxis) ont, non officiellement, la priorité sur la route. Ils font de nombreux arrêts et il est conseillé de ne pas les suivre de trop près. Ce sont de très bons chauffeurs, laissez-les vous dépasser même si cela vous semble imprudent.
- Laveurs de pare-brise : s’il quelqu’un lave votre pare-brise en vous demandant ou non votre avis, nous vous invitons à lui donner 100 JMD (1 USD) ou la petite monnaie que vous avez sur vous à défaut. Ne sortez pas votre portefeuille principal, seulement le porte-monnaie où vous ne garderez qu’une petite somme.