Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Sénégal.

 

Comment aborder le Sénégal autrement qu’en étant ouvert et serein ? En langue wolof, on le dit  pays de la teranga, soit de l’hospitalité (que vous ressentirez d’emblée dès votre arrivée à l’aéroport Blaise-Diagne, à Diass, grâce à l’accueil VIP qui vous sera réservé).

 

Avant votre départ, vous aurez bien sûr pris quelques précautions, comme un traitement préventif contre le paludisme prescrit par votre médecin. Aucun autre vaccin n’est obligatoire. Dans vos affaires, vous aurez glissé un stock de médicaments utiles, une crème à indice de protection élevé (50+) et de quoi protéger votre tête du soleil (chapeau, casquette, chèche), un répulsif anti-moustiques spécial zone tropicale (durant la période hivernale, de juin à début novembre, il y a beaucoup d’insectes), des vêtements amples en coton et pas trop courts pour ne pas choquer dans les villages* (les manches longues sont recommandées pour le soir).

 

Vous pourrez changer de l’argent avant de quitter l’aéroport, ou bien attendre le lendemain, reposé de votre voyage et accompagné de votre chauffeur-guide qui saura vous indiquer aisément les bureaux de change et autres DAB. Il est conseillé d’avoir des espèces sur soi car le paiement par carte bancaire n’est pas possible partout.

Les pourboires ne sont jamais obligatoires, mais si vous souhaitiez en laisser, comptez entre 3000 et 5000 francs CFA pour une visite d’une demi-journée avec un guide (ou chauffeur-guide) et 5000 francs CFA pour une journée entière. Pour un simple chauffeur, prévoir 2500 francs CFA pour une demi-journée et 3500 francs CFA pour une journée. Bien sûr, ces sommes restent à votre discrétion. Vous pourrez régler en euros, mais surtout avec des billets, car les pièces sont difficiles à changer. 

Vous voilà enfin en plein cœur du Sénégal… et de ses embouteillages ! Et il va falloir compter avec, surtout aux abords de (et dans) Dakar. Tous les transporteurs (camions, cars, bus, taxis-bagages…) empruntent le même axe ! Pas toujours aisé de tenir strictement un programme dans ces conditions. Ne prévoyez donc pas trop d’activités dans une même journée, raisonnez en temps de route et non en nombre de kilomètres et acceptez de vivre au rythme du pays.

À vous Dakar la créative, Saint-Louis la douce et toutes les expériences dont le Sénégal regorge et que votre conseiller aura sans doute pris soin de planifier pour vous : randonnée, surf, observation des oiseaux, pêche, safari, balade en pirogue ou en charrette… Vous pourrez également assister et/ou célébrer fêtes et coutumes. Si certaines sont bien connues et à date fixe (anniversaire de l'Indépendance, le 4 avril ; fête internationale du travail, le 1er mai ; Noël et Saint-Sylvestre, les 25 décembre et 1er janvier…), d’autres sont fonction du calendrier lunaire, tel Korité (fin du Ramadan) et Tabaski (fête du Mouton). Tout s’arrête alors pendant 24 heures, même les marchés !

Majoritairement musulman (à 94%), le pays tourne également au ralenti lors du mois de Ramadan, qui invite à être plus discret encore et à ne pas boire ou manger en public avant la tombée de la nuit.   Vous porterez aussi une attention toute particulière aux mœurs et sensibilités locales, notamment si vous visitez les villages de l’arrière-pays (*cf. les vêtements pas trop courts, mais aussi de quoi se couvrir les épaules, etc.).

De ces derniers, vous aurez sûrement l’occasion de ramener quelques souvenirs : sculpture, vannerie ou poterie, des produits locaux aux vertus indéniables ou bien encore diverses pièces tissées, tel un batik (à porter sur soi ou en déco) ou un pagne. Et si vous sympathisez avec un habitant, peut-être vous invitera-t-il à déguster thieboudienne ou thiebou yapp (riz au poisson ou à la viande – tiep ou tieb voulant dire “riz” en wolof), yassa (à base d’oignons frits et de riz et qui peut être accompagné de viande marinée dans le citron puis frite ou braisée, de poulet ou de poisson), mafé (du poulet généralement, mitonné dans une sauce à base de pâte d’arachide), fataya (un chausson farci à la viande hachée ou au thon), le tout à partager généralement dans un grand plat commun et à manger à la main. En introduction ou pour vous désaltérer, vous aurez testé les jus de bouye, de bissap et d’ataya. Cette dégustation de trois verres est souvent accompagnée d’arachides grillées.

Parmi les locaux, vous tomberez inévitablement sur des vendeurs ambulants insistants ou des talibés – ces enfants des rues, placés en écoles coraniques, mais contraints à mendier. Vous constaterez aussi que les villes sont bruyantes et que de nombreux déchets plastiques jonchent les rues. Pour vivre, certains talibés recyclent d’ailleurs plastique et ferraille.

Une réalité abrupte qui ne doit pas vous faire oublier toutes les beautés et les énergies vives de ce pays d’Afrique de l’Ouest qui saura vous offrir un dépaysement total.

Bon voyage !

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