Il n’y a pas de doute: votre voyage sera superbe. L’Équateur est un pays fabuleux, il suffit juste de connaître quelques règles, us et coutumes. C’est le seul but de ce petit vade-mecum volontairement exagéré et légèrement taquin…

 

Avant tout pensez qu’en Équateur on n’évalue pas le climat en fonction de la latitude mais de l’altitude. Ici au cœur de la cordillère des Andes on grimpe vite, Quito est à 2 850m. L’amplitude thermique est d’environ 15°c chaque jour. Côté vêtements prévoir une mode “pelure d’oignons”. En couches à mettre ou enlever facilement. Laisser à la maison habits chics et bijoux, ici la mode est informelle, il s’agit avant tout d’être à l’aise. Idem pour les chaussures, les trottoirs, quand ils existent, sont loin d’être toujours plats.

Puisqu’on parle d’altitude deux autres recommandations. L’alcool et l’altitude ne font pas bon ménage. Évitez autant que peut, surtout au début de votre voyage. Le soleil est redoutable, la couche atmosphérique est fine, c’est l’Équateur : tous les ingrédients du coup de soleil assuré. Qu’on se le dise : rien de moins que la protection 50.

Il faudra boire de l’eau en bouteille puisque celle du robinet n’est pas potable. Pas non plus celle du joli ruisseau à 3 000 m d’altitude. Les vaches et les moutons vivent au-dessus, à 3 500 ! La vie est facile en Équateur. Déjà elle est plus lente. Un retard de 30 minutes à un rendez-vous est considéré comme l’exactitude même.

Dommage pour la poésie : le Sucre a fondu. Dans le dollar. La monnaie autrefois baptisée de ce joli nom de Sucre a disparu en 2000, remplacée par le dollar US. Amenez des dollars depuis la France, le change est meilleur. On peut se servir aux distributeurs automatiques avec une carte Visa Mastercard ou American Express (maximum 300 USD/ jour). Les hôtels et boutiques de luxe en ville acceptent les cartes de crédit. Sur les marchés évidemment non, il faudra payer en liquide. Après avoir négocié bien sûr. En fait il existe deux prix : celui pour les locaux et l’autre pour les étrangers appelé “gringo tax”. Même après marchandage vous cotiserez.

Le pourboire est répandu. Bien qu’ils soient payés par nous les guides s’attendent à 10 USD par jour et par personne. Comptez 5 à 10 USD pour les chauffeurs. À l’hôtel, 1 USD par bagage au bagagiste. Sur un site, 5 USD au guide local. Au restaurant 5% de la note suffiront à vous faire bien voir. La taxe d’entrée aux Galápagos est de 100 USD, payable sur place auxquels il faut rajouter 20 USD de carte migratoire.

Si le réseau téléphonique est bon, même dans les îles, Internet est souvent poussif et toujours payant. Aux Galápagos vous ne l’aurez qu’à Santa Cruz et Isabela. D’ailleurs l’archipel des Galapagos est une zone un peu à part : les distributeurs y sont souvent vides donc prévoyez du liquide avant de vous y rendre. Un peu à part voire exceptionnelle : l’UNESCO décrit l’archipel comme un “musée vivant et une vitrine de l’évolution” tant les espèces animales et végétales qui s’y sont développées sont inhabituelles. Ce cadre vous fera oublier le service hôtelier qui laisse parfois à désirer. C’est une zone 0 plastique, les infrastructures sont toutes écologiquement engagées et tentent de limiter l’empreinte de l’homme sur ce territoire encore sauvage.

En Équateur, la vie est facile à condition de prendre quelques précautions. Vous êtes dans un pays coloré mais pauvre, bijoux et signes extérieurs de richesse sont à prohiber. Votre richesse sera toute intérieure. Prendre un taxi nécessite de négocier le prix avant. Le mieux étant de commander le taxi depuis l’hôtel ou d’utiliser Uber. Louer une voiture est la garantie d’indépendance. Le conducteur local est sportif et c’est un euphémisme. La palme revenant aux chauffeurs de bus inter-villes. Évidemment conduire la nuit n’est pas recommandé.

Les policiers ne sont pas tous honnêtes. (c’est fou ce qu’on peut être politiquement correct…). Certains pourraient vous arrêter sans prétexte histoire de vous faire comprendre, surtout à l’approche des fêtes, qu’ils ont de lourdes charges de famille. Si la situation ne s’améliore pas après une tentative à faible coût, appelez votre concierge avec le téléphone reçu à votre arrivée et passez lui le pandore. La signalisation est chaotique, tout comme les routes secondaires. Les routes principales sont, elles, en bon état.

Côté artisanat le pays s’y connaît. On peut acheter des ponchos, des serapes ces grandes couvertures colorées de toute beauté. Les “antiquités” inca et les figurines religieuses “médiévales” sont fabriquées en grande série, certes localement mais bientôt en Chine. Quant aux pierres précieuses il vaut mieux les acheter dans des boutiques ayant pignon sur rue. Vous n’y pensiez peut-être pas mais les vrais chapeaux panamas sont équatoriens. À acheter au musée de Cuenca. L’Équateur est un merveilleux pays où les couleurs sont exacerbées à leur meilleur. Vous le verrez sur les marchés, aux étals de fruits tels les chirimoya (l’anone), le mamey (la sapotille) ou les pepinos (le melon poire). Couleurs aussi à travers les fleurs partout présentes et sur les Équatoriens qui vous souriront partout et toujours.

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