Capitale
Kigali.
Climat
Le climat rwandais est équatorial, tempéré par l’altitude. Les températures tournent autour de 30°C pendant la journée et de 15°C la nuit. Les variations de température sur l’année sont négligeables. Il peut toutefois faire froid sur les hautes pentes des Virunga et très chaud dans le parc de l’Akagera, à la frontière tanzanienne. Les saisons sèches vont de décembre à mi-mars et de juin à août ; les saisons humides, d’octobre à novembre et de mi-mars à fin mai.
Géographie
SUPERFICIE : 26 338 km².
POINT CULMINANT : mont Karisimbi, dans les montagnes des Virunga, 4507 mètres.
PAYS LIMITROPHES : Ouganda ; Tanzanie ; Burundi ; République démocratique du Congo.
Le Rwanda appartient à un ensemble équatorial que l’on désigne sous le nom d’Afrique des Grands Lacs : Albert, Tanganyika, Victoria, etc. L’ensemble du territoire se trouve à des altitudes supérieures à 1000 m. Il est bordé au nord par la haute chaîne volcanique des Virunga (3500 à 4500 m). À l’ouest s’étend le lac Kivu ; parallèlement à celui-ci court la crête Congo-Nil (2500 à 3000 m). Le relief s’incline vers l’est en un grand escalier moutonnant – le pays des mille collines – qui se termine dans les zones marécageuses de l’Akagera et du Bugesera. Au sud-ouest, on trouve le massif forestier de Nyungwe. Le réseau hydrographique est dense et constitue l’une des richesses du pays.
Faune et flore
Si les agriculteurs rwandais ont mis leur marque sur le paysage, le couvert forestier est encore important (riche flore équatoriale des forêts primaires de Gishwati, Mukura et Nyungwe, de la chaîne des Virunga). À cela, les savanes de l’est offrent un saisissant contraste. Côté faune, on peut rencontrer (dans le parc de l’Akagera, par exemple) l’éléphant, l’hippopotame, le buffle, la girafe, le zèbre, l’hippotrague, l’impala, le lion, la panthère ou le chacal à flancs rayés, la hyène tachetée, le potamochère. Plus rare est le bongo (grande antilope de forêt) et plus rare encore, l’okapi (quelques spécimens dans les Virunga). Le parc national des Volcans abrite la moitié de la population mondiale des gorilles des montagnes (mais aussi des cercopithèques à diadème). Les chimpanzés sont nombreux dans la forêt de Nyungwe. Les amateurs pourront en outre observer des chauves-souris : petit rhinolophe, pipistrelle de Kühl, petit murin, etc. Ou des rats (rayé, tacheté, à pelage en brosse…).
Prenant de l’altitude, citons encore quelques oiseaux : aigrette garzette, bateleur des savanes, calao à joues grises, euplecte veuve-noire, fauconnet d’Afrique, héron intermédiaire, ibis sacré, marabout d’Afrique, martin-pêcheur pygmée, outarde de Denham, tantale ibis, etc.
Situation environnementale
Le Rwanda s’est engagé franchement dans les accords de Paris et a consenti des efforts importants pour en remplir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une politique d’endiguement des déchets a aussi été mise en place. Les plastiques non recyclables sont concernés au premier chef ; les sacs notamment sont désormais interdits. La journée mensuelle de travail communautaire est largement consacrée au polyéthylène. Une sensibilité à ces questions s’est développée parmi les Rwandais. Au nombre des résultats, le statut pour Kigali de ville la plus propre d’Afrique. Et le grand projet Green City Kigali doit doter la capitale d’une cité de plus de 600 hectares 100% durable.
Par ailleurs, les activités agricoles et pastorales n’ont cessé de faire reculer la forêt. Sur un territoire en pente, il en résulte à la longue une érosion des sols préoccupante. Les effets du changement climatique n’arrangent rien. Le pays cherche des solutions pour sécuriser son agriculture et en assurer la durabilité. L’accès équitable à l’eau est un autre enjeu d’importance. Le gouvernement, qui mise sur la croissance verte, a créé un Fonds vert pour le climat qui contribue au financement de des recherches, politiques et actions de développement. À partir de la plateforme Youth Connekt Africa, de nombreuses initiatives trouvent des relais.
Au nord-ouest du pays, dans le massif des Virunga, le parc national des Volcans est le plus célèbre des parcs rwandais. S’il doit cette renommée aux gorilles des montagnes et à Dian Fossey, il est aussi le conservatoire de la forêt équatoriale et de tout ce qui y vit. Ce dont les grands primates sont les emblèmes. À Nyungwe, au sud-ouest, les chimpanzés jouent le même rôle pour un autre pan de forêt de montagne. Toujours à l’ouest, proche du lac Kivu, sur le rift Albertin, le parc forestier Gishwati Mukura vise à rétablir des équilibres mis à mal et à promouvoir un modèle intégré de développement. À l’est, dans les basses plaines chaudes de l’Akagera, on trouve savane, forêt, zones humides, lacs. Un programme de reconstitution de la faune y est en cours.
Économie et tourisme
IDH en 2021 : 0,534 / France, 0,903.
PIB par habitant en 2023 : 1010,3 dollars US / France 44 690,9.
Après le génocide, le Rwanda s’est engagé avec détermination dans la reconstruction de son économie. Croissance à la clé. Cet effort soutenu par les organisations internationales et une politique « vertueuse » ont rassuré les investisseurs. La crise Covid a porté un coup à cette dynamique, sans pour autant la bloquer. Sur la dernière décennie, la croissance moyenne a été de 7,2% ; le PIB a augmenté de 8,2% en 2022 dans un contexte général difficile. L’engagement de l’État dans le domaine économique est toujours fort. Ce qui a entraîné une augmentation sensible de la dette mais, peu à peu, la législation tend à favoriser le déploiement d’un secteur privé efficace. Toutefois, la faiblesse des infrastructures et le déficit énergétique constituent des défis majeurs. D’autre part, après avoir nettement régressé, le taux de pauvreté semble stagner et concerner un peu plus de la moitié des Rwandais. Ses terres fertiles et sa population sont néanmoins les premiers potentiels du pays. Une grosse moitié des emplois dépendent de l’agriculture – 24% du PIB : café, thé, bananes, haricots, sorgho, pommes de terre. Café et thé trouvent des débouchés à l’exportation. En dehors du coltan, l’industrie dispose de peu de matière première. Le bâtiment joue un rôle moteur à Kigali. L’éducation et les services sont les clés de l’avenir.
Parmi ces derniers, le tourisme a sa carte à jouer. Avec les gorilles en tête d’affiche, la nature rwandaise est attractive et variée, propice au voyage durable. La fréquentation a connu une progression tout à fait régulière jusqu’au coup d’arrêt des années 2020/2021. Depuis, les choses ont repris leur cours. Le tourisme intérieur accompagnant désormais les flux internationaux.